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Rencontre avec Kev Adams: « J’ai du mal dans ma vie amoureuse »

Réussir dans ce métier, c’était une façon pour lui de prendre sa revanche, de prouver à ceux qui harcelaient le petit Kev en surpoids, qu’il était capable de grandes choses. Toujours pas pour autant réconcilié avec sa silhouette dans le miroir, l’humoriste et comédien (bientôt en spectacle chez nous) s’inquiète aussi de l’époque actuelle où les messages haineux et l’image prennent beaucoup trop de place…

Kev, votre nouveau spectacle s’intitule «Miroir» et vous dites ne pas en avoir chez vous. C’est pour la blague?

Non, non c’est vrai. J’ai du mal avec mon reflet mais j’ai du mal aussi avec l’objet. Je trouve que ce qui a dedans est moche! (sourire) Je n’en ai pris conscience que très récemment en fait. C’est assez étrange. Pendant longtemps, je n’ai pas eu de miroir chez moi mais c’était inconscient. Il y avait un côté «je m’en fous, j’ai pas envie de voir ma tronche». Puis, je me suis demandé pourquoi. Et ça a été le point de départ de l’écriture de ce spectacle.

Dès lors, l’image que vous avez de vous-même, d’où vous vient-elle?

Quand je me suis demandé pourquoi j’ai du mal avec ma tronche, je suis revenu à mon enfance, où j’étais en surpoids. J’ai réalisé aussi que j’ai du mal dans ma vie sentimentale. Et ça, c’est parce que, dans mon enfance et mon adolescence, mes parents avaient du mal à cohabiter et ont divorcé. J’ai eu l’impression que les histoires d’amour comme dans les films sont impossibles. Je crois beaucoup à cette phrase: «on est fait de nos joies et de nos traumatismes d’enfant». Et tout a un impact direct sur l’adulte qu’on est.

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En parlant de votre surpoids, enfant, vous évoquez aussi le harcèlement scolaire…

C’est devenu un sujet grave, flippant à notre époque. C’est important pour des personnes de notoriété publique et qui ont la chance de s’exprimer auprès de jeunes d’en parler. Ce problème de harcèlement scolaire existait à mon époque puisque j’en ai été victime, on m’appelait «le gros», on se moquait de moi parce que j’étais différent. Mais ça s’arrêtait quand je quittais l’école. Je rentrais chez moi et j’étais tranquille. Il y avait une soupape de décompression. Aujourd’hui, il n’y a plus ça à cause des réseaux sociaux, on te poursuit le soir, les week-ends,… Je crois qu’on se dirige vers une société où c’est devenu la mode, rigolo, de clasher, d’être méchant. Je parle de l’école et des jeunes mais je pourrais aussi parler des adultes. Aujourd’hui, c’est super de dire qu’un truc est de la merde! Ça, ça me fait flipper. C’est devenu un monde où on fait la promotion de la haine, une société basée sur l’image où, potentiellement, on choisit l’homme ou la femme de sa vie en «swipant» à gauche ou à droite sur une photo retouchée.

Photos : Sydney Carron

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