Balades dans les airs : où peut-on faire de l’ULM en Wallonie ?

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Avec l’ULM, on est au plus près des sensations de liberté qu’un vol peut donner. C’est possible de toucher ce rêve du doigt en Wallonie, notamment chez ULM – Baisy-Thy

Mais prendre les rênes d’un ULM n’est pas une chose que l’on peut faire du jour au lendemain. Ça demande une longue formation pratique assortie de cours théoriques avant de vous lancer dans le bain. «On commence directement la formation par la pratique», explique Pieter d’ULM – Baisy-Thy. «C’est en effet assez compliqué de suivre la formation théorique si on n’a encore jamais volé. Les premiers vols se font évidemment avec un moniteur à bord. Le tout premier est une petite balade de 40 minutes. On laisse déjà un peu les commandes à l’élève en vol, comme ça il a déjà la sensation des réactions de la machine. Au début, on vole tout droit, puis on fait gentiment des virages. Et après 3-4 vols, on commence à faire des passages bas qui sont ensuite suivis de ‘touch and go’».

On l’aura compris, il faudra passer pas mal d’heures dans les airs avant de pouvoir se prétendre pilote. Mais combien de temps faut-il? «Ça dépend un peu des personnes. La plupart de nos élèves sont prêts au bout de 25 à 35 heures de vol. Puis ils sont lâchés en solo, et là ils doivent voler au minimum une quinzaine d’heures pour s’entraîner aux atterrissages. Au bout de la formation, on obtient une licence nationale belge, on ne peut donc piloter que des machines qui sont inscrites en Belgique».

Et après commence la formation théorique. «On y parle de météorologie, d’aérodynamisme, de techniques de vol et de la réglementation. Elle est donnée en septembre et octobre ici à Baisy-Thy. Mais il y a un examen théorique à passer à Bruxelles sur les réglementations». Faut-il être en bonne santé pour se lancer dans l’exercice? «Tout le monde peut commencer une formation en ULM, mais l’élève doit d’abord passer par un médecin agréé en aéronautique. Dès qu’ils ont cette licence médicale, on peut demander la licence d’entraînement».

Un hobby qui a son prix

Il faut néanmoins savoir que l’ULM est un hobby qui demande pas mal de moyens financiers. Le prix de la machine sera déjà un frein pour beaucoup de monde. «Les prix varient grandement. En occasion, on peut déjà trouver des machines à partir de 35.000-40.000€. Mais ceux qu’on utilise ici dans l’école sont à 125.000€. Tandis que pour un VL3, une machine plus performante, les prix commencent à 275.000€». Heureusement, il n’est pas obligatoire d’en être propriétaire, on peut aussi les louer. «Oui, on peut les louer. D’ailleurs, si on ne vole pas plus de 150 heures par an, c’est mieux de louer car il y a aussi l’hébergement de la machine à payer, l’entretien et l’assurance qui coûtent assez cher». Mais avant cela, l’école propose également des vols d’initiation et des baptêmes de l’air.

En détail

ULM-Baisy-Thy

Route de Houtain 5, 1470 Genappe

Tél: 067/78 02 47

https://ulm.be/