Balades en décapotable en Belgique : pour découvrir le pays, cheveux au vent

Et pourquoi pas au volant d’un cabriolet ou d’une moto ? C’est parti !

Voici quelques itinéraire à faire en décapotable, à travers le pays. 

Depuis Mons vers Bruxelles

Pour notre premier itinéraire, nous partons de Mons. Depuis la ville universitaire, nous quittons le petit ring (R5) pour prendre la direction de Binche en passant devant le parc du Waux-Hall, poumon vert et ornemental de la cité du Doudou. Ses 5 hectares, dessinés par un paysagiste au 19e siècle, regorgent de sculptures et d’arbres rares parfois séculaires qui incitent à y flâner. La salle de spectacles, aujourd’hui fermée, devrait être prochainement réhabilitée, mais la cafétéria reste ouverte en saison. Juste après le parc, on prendra à gauche vers Le Roeulx ; le décor reste urbain, mais la chaussée est lisse et ondulante. Après quelques kilomètres, une surprise architecturale s’offre sur la gauche ; c’est le château d’Havré, un site connu dès le 12e siècle comme poste de guet sur la rivière Haine, celle-là même à qui le Hainaut doit son nom. Un peu plus loin, à partir de Ville-sur-Haine commencera un jeu de cache-cache avec le canal reliant Bruxelles à Charleroi.

À ce propos, si le cœur vous en dit, après avoir franchi l’ancien canal puis le nouveau, vous pouvez obliquer à droite vers Thieu pour jeter un œil à un ouvrage d’art étonnant. Ce sont les ascenseurs à pistons du vieux canal, toujours parfaitement opérationnels et que l’on doit... à l’envahisseur allemand durant la Première Guerre mondiale. Ce détour n’allongera votre route que de 4km. Mais revenons-en à la direction du Roeulx ; on traverse la petite ville sans changer de route et, dans le haut, on laisse Soignies sur la gauche pour obliquer à droite vers Mignault par une route de campagne sinueuse qui, fait assez rare pour être souligné, est en très bon état! Après avoir parcouru le charmant bourg de Mignault, on se dirige vers Marchelez-Ecaussinnes dont la place, sur votre droite, a été récemment refaite. La route serpente ensuite pour gagner Feluy où l’on passe au beau milieu du complexe pétrochimique avant d’obliquer à gauche vers Ronquières. C’est la Route Baccara, un axe connu de tous ceux qui aiment mettre gaz sur deux ou quatre roues. Avec prudence évidemment ! On longe ainsi le plan incliné - le plus long au monde - qui abrite un très beau parcours-spectacle consacré aux métiers peu connus de la batellerie.

Vers Ittre et Braine-Le-Château

Au bas de la route Baccara, on opère un nouveau gauche/droite pour longer le canal par une route des plus agréables qui nous conduit à Ittre. Jouant à cache-cache avec les péniches, on continue à longer le canal et on traverse Ittre jusqu’à un rond-point. Là, on prendra sur la gauche pour descendre vers Haut-Ittre et l’on suit dès lors la direction de Braine-le-Château que l’on parcourt jusque tout en bas avant de buter sur un té : en route vers Hal. Trois cents mètres après avoir pénétré le territoire d’Essenbeek, on obliquera à droite vers Dworp et Huizingen. Cette dernière portion de notre itinéraire, bien qu’elle se rapproche de la capitale, reste très roulante et vous étonnera par la diversité des paysages et des reliefs qu’elle offre. Pour finir, on s’avance vers Beersel, Lot et Drogenbos en direction du ring et de l’agglomération bruxelloise.

Depuis Charleroi

Pour rejoindre Bruxelles, sans passer par l’autoroute, venant de Charleroi, nous quittons la ville par la bien nommée route de Mons. On peut aller tout droit et traverser les anciennes usines sidérurgiques, mais mieux vaut prendre à droite (direction Courcelles et Monceau) pour atteindre Marchienne-au-Pont par la « Route du Port ». L’eau y ondule entre les terrils et des usines dont la plupart ont cessé de vivre depuis longtemps. Prenons maintenant la direction de la route de Trazegnies en direction de Souvret. En atteignant Trazegnies, vous pourrez découvrir un endroit assez exceptionnel. Il s’agit du terril principal du lieu devenu vignoble. Et le nectar qui en est extrait, le Clos du Château de Trazegnies, a même réussi à se faire une certaine réputation puisqu’on le compare à de bons vins d’Alsace. Ensuite, on continue tout droit vers Gouy-lez-Piéton et Obaix pour un moment sinueux vers Arquennes. Une fois sur place, direction Feluy et son château qu’on atteindra après avoir franchi un ancien pont savamment restauré. Le château fort, dont la présence surprend au beau milieu du petit bourg, remonte au 14e siècle alors que son corps de logis est renaissant. Laissant l’élégante bâtisse et son plan d’eau sur notre gauche, on monte alors vers l’église, et c’est gauche/ droite vers Ronquières par un ruban campagnard qui serpente jusqu’à intercepter la route Baccara. Pour rejoindre Bruxelles, il vous suffira de reprendre l’itinéraire montois évoqué plus haut, à partir du chapitre « Ittre et Braine-Le-Comte ». 

Au départ de Namur

Admettons que pour un Namurois, partir de la Citadelle peut paraître anachronique, mais, pour un «allochtone», le bastion fortifié est tout de même un symbole fort de la ville. Depuis le sommet de la Citadelle, on redescend l’avenue Jean 1er vers la Sambre et c’est gauche/droite pour la traverser et ensuite remonter à gauche le boulevard Frère Orban qui invite à la flânerie au bord de l’eau. Quelques centaines de mètres plus loin, on oblique à droite en direction de la gare, en longeant un parc, avant de prendre à gauche vers Saint-Servais et ensuite en direction de Perwez. Le tracé est d’abord urbanisé avant de s’éclaircir tout en restant sinueux. À Emines, au petit rond-point marquant l’entrée du village, ce sera à gauche vers Rhisnes. Après quelques kilomètres des plus bucoliques, on intercepte la nationale menant à Perwez et on l’ignore pour tirer tout droit vers Grand-Leez tout en traversant Meux. Parvenu à un té constitué d’une ancienne ferme fraîchement repeinte, ce sera gauche/droite jusqu’au té suivant où prendre à droite vous conduira vers un ancien moulin reconverti en habitation, un endroit qui valait bien un arrêt et une photo. Un peu plus loin, on coupe la N29 conduisant à Tirlemont pour continuer vers Walhain-Saint-Paul à travers des bois chaleureux et ombragés. Lorsque vous en sortez, juste avant l’entrée dans Lerinnes, vous prendrez à gauche vers Walhain-Saint-Paul et traverserez le très charmant bourg de Sart-Lez-Walhain. Globalement, cette plongée dans le Brabant wallon nous fait découvrir ses nombreux atours.

Bruxelles la verte

Après avoir parcouru Walhain-Saint-Paul, empruntons la N4 sur environ 5km en direction de Wavre, ce qui donnera un petit coup d’accélérateur à notre itinéraire. Dans le zoning commercial de Corbais, on prendra à gauche, au feu, vers Mont-Saint-Guibert. Ensuite, on suit la direction d’Ottignies et Court-Saint-Étienne. Là, si le temps vous en dit, (re)découvrez le centre de délassement du Bois des rêves. Après ça, vous auriez la possibilité de remonter sur l’autoroute, ce serait dommage cependant, car la dernière partie de notre trajet ne manque pas de charme. En suivant la direction d’Ottignies/LLN, on longe le bois des Rêves en direction de Céroux. Nous voilà de nouveau en pleine campagne, sur un tracé loin d’être plat et rectiligne, et c’est tant mieux. À Céroux-Mousty, direction Lasne et Ohain avec sa très agréable place communale ombragée. Notre itinéraire file maintenant vers La Hulpe, son château et son remarquable domaine. Un havre de verdure qui vaut assurément une promenade agrémentée d’un pique-nique. Nous continuerons ensuite vers Bruxelles par des voies sinueuses, arborées et roulantes. C’est pratiquement la fin de notre itinéraire «bis» en arrivant au croisement du Ring Ouest et en traversant la Forêt de Soignes direction Groenendael. Vient la forêt domaniale par la Drève du Haras et, enfin, la Drève de Lorraine. À ce stade, on comprend mieux pourquoi les étrangers trouvent notre capitale si verte. En effet, à cet endroit, vous êtes à moins de 10km de la Grand’Place !