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Balades en famille pour observer les oiseaux en Wallonie

Se promener, les yeux rivés vers le ciel pour apercevoir des dizaines d’espèces d’oiseaux qui enchantent, en cette période, nos paysages, c’est possible un peu partout en Wallonie. Prenez vos jumelles, et suivez le guide…

L’observation des oiseaux, Jean-Pierre de Harenne a « grandi dedans ». L’ornithologie, il n’en a pas fait son métier, mais sa passion. Alors, son meilleur conseil pour découvrir toutes les espèces qui déploient leurs ailes au-dessus de nos têtes ou qui s’installent dans nos arbres, jardins et points d’eau pendant une plus longue période est simple: « prendre ses jumelles et ouvrir grands ses oreilles, pour entendre leurs chants ou leurs cris ». Et se laisser ainsi guider.

En Wallonie c’est inimaginable le nombre d’oiseaux qu’on peut observer !

Mais comment, quand on est novice en la matière, curieux et désireux de mettre un nom sur les espèces aperçues, différencier une huppe fasciée d’une Bergeronette ?  «  C’est par l’expérience de mes balades que j’ai appris à les repérer, après que mon grand-père m’y ait initié » nous dit Jean-Pierre dont la passion pour les oiseaux est contagieuse. Mais pas besoin de connaître toutes les espèces pour apprécier le bonheur simple de l’observation. « Les couleurs, la forme et aussi les manières de bouger, les pattes des oiseaux sont fascinantes. Et, en Belgique » ajoute-t-il, « c’est inimaginable le nombre d’oiseaux qu’on peut observer ! »

Les oiseaux d’eau

En bord d’étangs, de rivières, « on peut en voir très facilement et ce, toute l’année. C’est le cas du cormoran. » Un oiseau pêcheur très impressionnant quand il déploie ses ailes. Particularité de cette espèce : au siècle dernier, on n’en voyait pas chez nous. Le réchauffement climatique est passé par là. « Depuis un peu plus de 10 ans, il y en a un peu partout en Wallonie, le long de La Meuse notamment. » Et c’est aussi un problème : « ils envahissent tout et se posent là où se trouvent les canards et mangent beaucoup de poissons. » Dans les villes, les Ouettes d’Egypte – aux pattes roses et plumage beige qui ressemblent aux  - se sont également récemment installées, là, justement, où les oies ont leurs habitudes.

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Balade autour des décanteurs d’Eghezée – Longchamps et d’Holligne-sur-Geer

A Eghezée (Namur), une quinzaine de bassins sont les lieux de prédilection, au printemps, de nombreux oiseaux migrateurs et d’espèces plus rares qui y nichent.  Ces derniers jours, la Sarcelle d’été et la Grèbe à cou noir y ont été observées.

Attention cependant, le site appartient Raffinerie Tirlemontoise et l’accès n’est pas autorisé à tous. L’Asbl Défi Nature y organise des promenades guidées, mais la situation sanitaire fait que celle prévue le 6 avril a dû être annulée.

+32 (0) 71/84.24.74

Infos contact@defi-nature.be

Un autre site, comportant 16 bassins, celui des décanteurs Hollogne-sur-Geer, en Hesbaye liégeoise, propose le même type d’observations d’oiseaux et permet une circulation plus libre autour des bassins.

Infos : natagora.be

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Les rapaces

Voilà qui devrait attirer petits et grands. Parmi les rapaces qu’on peut observer chez nous, il faut différencier, rappelle Jean-Pierre, les « nocturnes, comme les hiboux et les chouettes qui ont une figure très ronde, des diurnes que sont les buses qui  planent au-dessus de vous et tournent sans battre des ailes ou encore les Milan avec leurs queues fourchues. Plus rares, sont les aigles qui passionnent tous les ornithologues. Le plus passionnant rapace, pour moi, est le Faucon crécerelle, quand il pique du nez pour attraper une souris. Ces rapaces, on les aperçoit principalement en Ardenne, où la nature est plus sauvage ». A l’exception de ces désormais très célèbres Faucons pèlerins qui se nichent depuis une quinzaine d’année dans la cathédrale Saints Michel et Gudule, à Buxelles.

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Balade à Stoumont

Les rapaces diurnes seront observés en groupe (réduit) et avec un guide le 18 avril prochain, pendant 3 heures.

Réservations obligatoire sur fagotin.be

Point de départ : parking de l’Eglise de Rahier (Stoumont)

Des nouveaux venus

C’est à Marche-les-Dames que Jean-Pierre de Harenne a pu observer une espèce rarissime : le ravissant Tichodrome échelette, un oiseau aux ailes rosées-rouges, venu des montagnes. Il a vu aussi de nombreuses variétés arriver –et rester – chez nous, au fur et à mesure que les températures augmentaient. C’est le cas des cigognes.  « Depuis un petit temps, elles commencent à nicher en Ardenne. Elles restent, elles remontent de l’Alsace. » Autre effet du réchauffement climatique :  « A Namur et dans d’autres villes, on voit de plus en plus de perruches en pleine nature, c’est une invasion. Elles restent parce qu’il fait bon, que nos hivers sont plus doux. » Et puis, il y a la mignonne Sittelle torchepot. « Mon grand-père me disait que dans les années 50, ça n’existait pas chez nous. Ces oiseaux sont arrivés petit à petit, du Sud du continent. Et ils sont restés ».

Depuis un petit temps, les cigognes commencent à nicher en Ardenne.

A contrario, plusieurs espèces ont également disparu de nos contrées ces dernières années. Principalement à cause des pesticides, et de l’invasion de l’Homme. « Les cailles, les perdrix et perdraux, on en a presque plus. Les faisans sauvages de moins en moins. La Gélinotte des bois existe toujours dans les grandes forêts en Roumanie,  mais pas chez nous. Et les coqs de bruyères, il y en a peut-être encore dans les Fagnes, mais bien cachés. »

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A Dinant

C’est au pied du rocher Bayard que ce rarissime oiseau, le Tichodrome échelette, a été aperçu plusieurs fois. Il s’y plaît en bord de Meuse en hiver avant de repartir, ces jours-ci, vers les montagnes.

Au sud du Sillon-Sambre-et-Meuse

C’est là que nichent, en cette période, les cigognes. Une promenade de 3 heures vous emmenant dans la vallée de la Haute-Sûre, à Fauvilliers, vous permettra normalement d’en rencontrer. Parcours jusqu’à 6 heures de marche, avec GPS.

Infos : grandeforetdanlier.be

Et dans le jardin ?

Parfois, il suffit juste de lever la tête. Les hirondelles de cheminées et les hirondelles de fenêtres sont tout près de nous. Et « ne nous quittent qu’à la fin septembre. Les hirondelles de cheminée trouvent refuge dans les étables, elles ont une longue queue fourchue et une gorge brune », précise le passionné Jean-Pierre. «On les différencie des hirondelles de fenêtre qui ont une queue plus courte mais aussi fourchue. Elles font leur nid sous les corniches, notamment… »

Dans le jardin, les bergeronnettes grises, les rouges-gorges, les pinsons, les merles noirs  ou encore la grive tachetée sont visibles en cette période. « De même que la fauvette mais il n’est pas facile de l’apercevoir car elle bouge tout le temps ». Quoi qu’il en soit, la saison est idéale pour l’observation des oiseaux, juste avant que les feuilles des arbres ne poussent. « L’oiseau le plus facile à repérer reste la mésange charbonnière, bleue avec des tache jaunes. Quand on se promène, 6 fois sur 10 on en croise une ».

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