De plus en plus de champs de fleurs ont vu le jour en Wallonie. Les promeneurs y composent eux-mêmes leur bouquet et laissent l’argent dans une petite tirelire.
Pratique originaire d’Allemagne, la cueillette des fleurs s’est petit à petit implantée dans nos contrées. Le principe? Des champs de fleurs sont mis à disposition des acheteurs. Ils vont eux-mêmes couper les fleurs qu’ils désirent et ils laissent ensuite le montant demandé dans une boîte prévue à cet effet. Un concept que l’on peut retrouver un peu partout en Wallonie! «Je suis agriculteur à temps partiel et je cherchais une spécification autre que des grandes cultures et j’ai eu l’idée des fleurs», nous explique Mathieu Boucaut, l’un des responsables de Les fleurs à couper qui regroupe deux familles qui se sont lancées dans cette activité.
Mathieu et sa compagne Mathilde gèrent des champs fleuris à Ath, Pecq, Froidmont, Leuze-en-Hainaut, Saint-Sauveur et Mouscron. Des champs qui proposent de nombreuses variétés de fleurs. «Nous essayons d’avoir une floraison qui débute début avril. Nous commençons par les narcisses, ici nous sommes en pleine période des tulipes. Ensuite, il y a des iris, des lys, des glaïeuls, de l’ail d’ornement, des tournesols, des dahlias et aussi des petites fleurs des champs».
Pour ceux qui désirent tenter l’expérience, rien de plus simple! «C’est basé 100% sur la confiance. Personne n’est au champ pour vérifier ce que les gens coupent. À l’entrée du champ, il y a un panneau avec les tarifs indiqués à la tige. Il est également expliqué comment couper la fleur correctement. Pas besoin de venir avec son sécateur, il y a des couteaux également prévus sur place. Ensuite, en fonction du nombre de fleurs coupées, il faut mettre l’argent dans la caisse prévue à cet effet. Nous avons aussi lancé un moyen de paiement par virement». Si la majorité des visiteurs se prête au jeu en toute honnêteté, ce n’est malheureusement pas toujours le cas! «Parfois nous devons changer de champs car nous avons constaté trop de vols sur certaines parcelles».
Le geste à la parole
Couper soi-même les fleurs est ludique et amusant. «Et cela permet aussi aux clients de choisir les plus belles! Quand on offre des fleurs à quelqu’un, le fait de dire qu’on a été les cueillir soi-même ajoute un petit quelque chose. C’est déjà penser à la personne avant même de lui offrir! Je pense que c’est un geste assez fort», nous confie Mathieu, qui ne se compare pas du tout à un fleuriste. «Nous n’avons rien à voir. Les fleuristes, eux, vendent des œuvres d’art!».
Une promenade fleurie dans les champs qui présente également un atout économique. Pour la tulipe, la tige est par exemple vendue à 0,60 euros. Les champs sont également prisés des amateurs de photographie! «Cela offre un décor surprenant. Les gens aiment y prendre des photos et les enfants adorent se promener dans les allées». Une occupation idéale pour les beaux jours à venir
Plus d’infos: https://lesfleursacouper.be/