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Hugo Duquaine, le grand espoir belge du golf

A seulement 13 ans, il est le deuxième meilleur joueur d’Europe dans sa catégorie. Le Chaumontois (Brabant wallon), qui porte haut nos couleurs sur les greens, fait partie de l’élite sportive de notre pays. Les grandes universités américaines, où le golf est un des sports roi, s’intéressent déjà à lui.

Hugo pourrait frimer, mais ce n’est pas son genre. Il est timide comme peuvent l’être les jeunes de son âge.  Hugo Duquaine, 13 ans, préfère jouer au golf que d’en parler. Il sait qu’il a certaines qualités pour briller, « je suis très bon en petites approches par exemple » sourit-il, mais il n’a pas vraiment conscience de son talent, ni de ce que son statut d’élite sportive représente, encore moins des espoirs que la Belgique peut placer en lui.  

Devenir plus tard le meilleur joueur du monde ? J’aimerais mais je ne sais pas si c’est possible.

La première fois qu’Hugo a tenu un club de golf entre les mains, c’était avec ses grands-parents, il avait 7 ans. « J’ai mis deux ans avant de vraiment m’y mettre et de me lancer dans la compétition ».  Cela paraît tôt, et pourtant, c’est plutôt tard en comparaison aux maîtres mondiaux de la discipline. Tiger Woods, pour ne citer que lui, a débuté à…2 ans et demi. A 9 ans, Hugo s’entraîne à un rythme de deux fois par semaine, le week-end. « Je ne prenais pas vraiment de cours, je faisais plutôt du parcours ». Devenu le deuxième meilleur joueur européen dans sa catégorie d’âge (U14), l’adolescent originaire de Chaumont-Gistoux a intensifié ses entraînements : quatre fois par semaine avec deux coachs différents. « L’un m’apprend le petit jeu, les coups plutôt courts. L’autre m’apprend plus les longs coups ». Voilà pour la technique. Pour le psychologique, Hugo est aussi épaulé par une coach mentale, une certaine Dominique Monami (oui, l’ancienne tenniswoman). « Elle m’aide à moins m’énerver sur le parcours ». Car Hugo est un perfectionniste. « Rater un coup lui est insupportable. Et pourtant, ça arrive à tous les meilleurs » sourit son père, Olivier Duquaine. « Il se mettait dans tous ses états, en arrivait à avoir les larmes aux yeux. Il fallait que quelqu’un lui apprenne à gérer ses émotions. Aujourd’hui, partout où il va en Belgique, Hugo est l’homme à abattre et ça met une pression supplémentaire sur ses épaules. »

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Bien entouré, Hugo Duquaine est donc passé à l’étape supérieure. Aujourd’hui, ses deux coachs de golf sont les seuls en Belgique à avoir «  l’expérience de la compétition internationale  et l’expérience du circuit professionnel. Le but est qu’Hugo ait un coup d’avance sur sa croissance et prévoir le fait qu’il va se muscler, grandir, que sa morphologie va évoluer. » Et ça, c’est un point d’inquiétude pour le jeune golfeur. « Je n’ai pas envie d’être trop grand, ça deviendrait plus dur de jouer ».

Car, golfeur, Hugo veut en faire son métier. Affilié au golf club de Rigenée, il s’entraîne aussi sur les greens du Bercuit et de Coxyde et envisage sérieusement de s’envoler pour les Etats-Unis, son diplôme du secondaire en poche. « Je veux m’entraîner et intégrer une université là-bas.» Et y suivre un cursus adapté aux sportifs de haut niveau. C’est à portée de main pour lui. « L’été dernier, on a eu les premiers contacts avec les universités américaines qui et repèrent les jeunes talents », ajoute le père d’Hugo. Pour l’heure, le jeune golfeur continue ses études à Wavre, en étant dispensé de certains cours (à option), statut d’élite sportive oblige.

Je joue pour moi, pour réussir tous mes coups. Ma famille ne me met aucune pression.

Mais pour ses parents, la jeune carrière d’Hugo représente aussi un considérable investissement de temps et d’argent. Qu’ils n’ont pas forcément…Hugo est sponsorisé pour une grande partie de son équipement. « Mais dès que vous partez à l’étranger pour une compétition, vous devez financer vous-même le billet d’avion, les nuits d’hôtel. Vous pouvez bénéficier d’une bourse, d’un montant partiel de la part de la Fédération, mais ça ne paiera qu’un billet d’avion. C’est un gros budget ! Là, je lui construis un simulateur de golf à la maison pour éviter sans arrêt les trajets jusqu’à certains clubs qui en possèdent un. »

Loin de toute pression familiale nous assure-t-il, Hugo est juste fier de « jouer pour l’équipe nationale et de représenter le pays ».  Devenir le meilleur golfeur du monde, ce n’est pas encore son objectif. « Je veux déjà gagner un tournoi sur le circuit international ». Il ne rêve pas trop haut, même si sa chambre d’ado est décorée de posters de Dustin Johnson, le numéro 1 mondial...

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