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Les plus beaux châteaux de Wallonie : l’emblème de l’Amblève (photos)

En Ardenne, surplombant la vallée de l’Amblève, une immense bâtisse à l’allure médiévale mais à la construction bien plus contemporaine attise la curiosité des touristes. Max pousse les portes du château de Froidcour, dont l’histoire familiale est, elle, très… chaleureuse.

Jean-Pierre a vécu dans l’une des ailes du château jusqu’à ses cinq ans. Et pareil décor d’enfance, ça crée forcément des souvenirs indélébiles et quelques anecdotes savoureuses à transmettre. Le château de Froidcour appartient toujours aujourd’hui à la famille de Jean-Pierre, les de Harenne. L’un de ses cousins gère le domaine (en compagnie de deux cousines) et plusieurs espaces du bâtiment ont été transformés en chambres d’hôtes. « Il faut bien amortir l’entretien de pareille demeure ! », sourit-il.

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À l’époque, dans les années 50, c’était différent. La famille de Harenne au grand complet vivait là, au château. À chaque famille –les propriétaires ont eu quatre enfants et 20 petits-enfants, dont notre serviteur – son aile. « Jusqu’à la fin des années 50, tout le monde était là. Seule la branche aînée est ensuite restée (…). Chaque Noël, on dressait un grand sapin et tous les enfants de Stoumont (la commune sur laquelle se situe le château, NdlR) étaient invités et recevaient un cadeau », se rappelle avec émotion Jean-Pierre. Mais ses souvenirs, ils sont surtout liés à celles et ceux qui permettaient au château de rester en bon état. « On oublie toujours, quand on évoque un château, de parler de ces personnes qui travaillent à demeure : les jardiniers, menuisiers, femmes de ménage, préposée au linge,… Une de ces dames est même restée au château 80 ans ! C’est exactement qu’on voit dans ‘ Downton Abbey ’ ! »

Résistant à la guerre

C’est en 1919 que les tours de Froidcour sont enfin érigées. La construction du château, retardée par la Première guerre, aura pris sept ans. Et, à l’époque, ce ne devait être qu’une … maison de chasse. « Ma grand-mère avait été adoptée par une dame qui possédait ce domaine en ruines. Jusqu’à la Révolution française, le site et son ancien château, étaient le siège de la Seigneurie de Froidcour. Quand ma grand-mère a épousé mon grand-père en 1913, il a été décidé d’agrandir ce qui devait être une maison de chasse pour accueillir tous leurs enfants ». Le château de Froidcour allait sortir de terre, sur les ruines, dont certaines sont encore visibles, d’un château féodal.

La Seconde guerre écrira une autre partie de l’histoire de cet édifice. Dominant la vallée de l’Amblève, au cœur de l’Ardenne, le château de Froidcour se situait sur la même ligne que Bastogne. Et il n’a donc pas échappé à la bataille. « Mais mon grand-père disait que le château ne tomberait pas, qu’il était très solide car construit avec la grosse pierre de Sprimont ». Mais en décembre 1944, les Allemands le prennent d’assaut. « C’était lors des jours de grand froid, ils ont enfermé toute la famille, durant plusieurs jours, dans la cave. Les Allemands ont occupé le château une dizaine de jours, jusqu’à ce qu’ils soient encerclés par les Anglais et les Américains ».

Des traces de cette page de l’Histoire, il en reste dans le donjon du château, aujourd’hui transformé en chambre d’hôte dite « Nid du faucon » (car un faucon venait s’y nicher). « Sur les murs, on peut encore lire les inscriptions des blessés de guerre ». Car le château a aussi accueilli parachutistes et autres soldats tombés au combat. « On en opérait même certains sur la grande table de la salle à manger », raconte Jean-Pierre.

Depuis 2015, séjourner au château de Froidcour, c’est un peu ressentir la chaleur humaine de cette famille, attachée au patrimoine et à notre Histoire.

En détail

Château de Froidcour

Froidcour 8, 4987 Stoumont

Tél : 0475/ 41 62 28

chateaudefroidcour.com

Crédit : Arnaud de Harenne

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