Namur : le long de la Molignée, empruntez la voie ferrée... en pédalant

Le «top chef» Logan Depuydt y a installé son restaurant L’Artiste. Dans la vallée de la Molignée, on emprunte la voie ferrée… à vélo, pour découvrir la beauté de la région.

Par Charlotte Vanbever

Publié le 26/03/2022 à 13:00 Modifié le 26/03/2022 à 13:00

Des rails, mais du silence… ou presque. À Falaën, pas de train sur la voie ferrée mais des machines qui ressemblent à s’y méprendre aux cuistax de la mer du Nord –le vent et le sable en moins. Prendre place à bord de ces draisines, c’est s’aventurer pour quelques kilomètres (de 6 à 14) sans risquer de se planter sur l’itinéraire : on pédale sur des rails ! Et ces engins ont une histoire… Autrefois, ils étaient utilisés par les ouvriers qui réparaient les voies.

Cette ancienne ligne donc (la 150), qui reliait Tamines à Jemelle, longe la Molignée, cette petite rivière qui se fraie un passage dans un paysage bucolique, où ont poussé de nombreux moulins. De la pierre, il y en a, historique, tout au long du parcours. Entre Falaën et l’ancienne gare de Maredsous —il est même possible d’abandonner sa draisine pour une visite jusqu’à l’Abbaye—, une perle jaillit du sol : c’est le village de Sosoye, considéré comme l’un des plus beaux de Wallonie, s’étirant sur une rue composée de maisons en pierres calcaires, typiques de la vallée du Condroz. Autour, de la verdure et deux édifices classés : l’église de La Nativité et la grange aux dîmes, avec son toit rouge-orangé qui contraste avec la nature environnante.

Autre parcours, parmi les trois suivis par ces draisines, celui qui offre, en arrivant à Falaën, une vue imprenable sur un site classé Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Les ruines du château fort de Montaigle se dressent sur un éperon rocheux, invitant à un voyage au Moyen Âge, même si la première construction sur cette terre de Faing date du tout début du 10e siècle. Quitte à pédaler, autant pédaler pour remonter un peu le temps…