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Namur : Ô Notre-Dame, poussez la porte du jardin... du Vivier

L’abbaye de Notre-Dame du Vivier, en plein chantier de rénovation, a déjà rouvert ses portes au public. On y prend un bain d’Histoire et de nature.

L’abbaye de Marche-les-Dames, également connue sous le nom de l’abbaye Notre-Dame du Vivier, se situe à quelques kilomètres seulement de Namur. Le domaine, l’abbaye principale mais aussi ses dépendances, renferme une histoire riche et passionnante. Communauté religieuse fondée par des femmes dès 1103, l’abbaye de Marche-les-Dames apparaît officiellement sur la liste des abbayes cisterciennes rédigée en 1236. Près de huit siècles plus tard, le bâtiment se voit offrir une nouvelle vie.

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Geoffroy Bouvier et ses trois frères —tous acteurs dans le paysage immobilier namurois— se sont lancés en 2018 le défi fou de redonner vie à l’Abbaye. «Nous sommes amoureux du patrimoine depuis toujours», nous confie-t-il. «Quand nous achetons un bien, nous devons l’aimer. L’idée de se consacrer à un monument exceptionnel faisant partie du patrimoine nous a paru une évidence lorsque nous avons eu l’occasion d’acheter l’Abbaye. C’est non seulement un site historique mais c’est aussi tout un site naturel. Ce lieu est très secret et peu connu du grand public car il a longtemps été occupé très tardivement par des communautés religieuses diverses. Elles y vivaient de manière assez fermée et l’accès touristique était limité. Nous avons petit à petit découvert toutes les richesses historiques de ce lieu qui remonte quand même au temps des premières croisades, au 12ème siècle. Vu son histoire, le bâtiment est entouré par l’AWaP, l’agence wallonne du patrimoine, qui a dans ses services des archéologues, des historiens, des architectes qui nous ont encadrés dans le projet de cette restauration progressive». Un chantier qui devrait encore durer cinq ans.

Sur la route des gîtes

Plutôt que d’attendre la fin des travaux, les frères Bouvier ont choisi de déjà ouvrir une partie du site aux visiteurs. «Au début du Covid, en 2020, nous avons choisi d’embellir le site et d’aménager déjà les espaces extérieurs afin que l’on puisse s’y promener. Cela permet aussi aux visiteurs de faire connaissance avec ces métiers de la restauration et de la conservation du patrimoine. Dans la foulée, nous avons ouvert une terrasse d’été. La clientèle a répondu très positivement à l’invitation de venir découvrir ce site qui était probablement inconnu par 99% des Namurois. Ils savaient qu’il y avait une abbaye à Marche-les-Dames mais peu d’entre eux visualisaient le site».

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Actuellement, outre les promenades extérieures magnifiques, le site renferme trois maisons d’accueil et un restaurant, installé dans la chapelle. «Nous avons trois maisons d’accueil touristique. Elles ne sont pas encore nommées gîtes car c’est une appellation protégée. Nous faisons la démarche pour qu’elles deviennent des gîtes de Wallonie. Ce sont trois dépendances de l’Abbaye. Il y a le moulin, le bief du Vivier qui surplombe un canal d’eau cistercien au pied de la forêt et enfin l’ancienne porterie (le logement du gardien), qui est la porte d’entrée de l’Abbaye».

Des lieux pour certains désacralisés et d’autres non. «La notion de désacralisation est assez vaste. À partir du moment où vous achetez un bien qui était affecté à l’exercice de la religion et qu’il devient privé, il doit faire l’objet d’une désacralisation. Lorsque nous l’avons achetée, l’Abbaye appartenait à une asbl d’institutions scolaires et elle n’était donc plus une abbaye religieuse. Nous n’avons donc pas eu à faire de démarches particulières. En revanche, nous avons aussi acheté l’ancien presbytère, qui était l’ancienne hôtellerie de l’Abbaye et pour cela, nous avons dû avoir une autorisation de transférer ce patrimoine religieux vers un patrimoine privé. Mais un bien religieux n’est pas nécessairement un bien sacralisé».

Le restaurant qui a pris place dans la chapelle n’était pas non plus un lieu sacralisé. «Cette chapelle a un statut particulier! Jusque dans les années 80, elle était une maison d’habitation et avant cela, une classe d’école. Dans les années 80, une communauté de sœurs françaises, la communauté des sœurs de Bethléem, l’a transformée en chapelle. Mais ce bien n’a jamais été répertorié comme lieu de culte, il s’agissait simplement d’un aménagement qu’elles ont fait». Le site compte cependant toujours une église, l’église de Marche-les-Dames qui est, elle, toujours dédiée au culte.

En détail

Abbaye Notre-Dame du Vivier

Rue Notre Dame du Vivier 153, 5024 Namur

Tél : 081/ 24 00 27

Infos : info@abbayenotredameduvivier.be

abbayenotredameduvivier.be

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