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Promenades romantiques en province de Namur : les ruines où se balader en amoureux

Depuis le 19e siècle, les ruines sont le lieu de tous les élans romantiques. Et la province de Namur n’est pas la moindre pour ces endroits propices à la rêverie. On y trouve en effet de jolis écrins.

Semblant tout droit sortir d’un tableau de Caspar David Friedrich, les ruines du château fort de Montaigle apparaissent soudainement au détour d’un virage dans la petite vallée escarpée de la Molignée. Bien assise sur un éperon rocheux, à deux pas des abbayes de Maredret et de Maredsous, sa structure date du 12e siècle mais c’est au 14e que les murs qui se dressent encore aujourd’hui ont été construits afin de protéger ces terres des invasions. L’endroit a été le théâtre de nombreux conflits et batailles au cours de son histoire. Mais l’an 1554 marque un tournant. Alors que se déchirent Charles Quint et Henri II, roi de France, ce dernier demande au duc de Bourgogne de l’incendier. Il sera racheté par une dame au début du 18e siècle qui y construira trois bâtisses. Mais il sera rapidement abandonné pour finalement tomber en ruine sous la végétation. Une vieille légende raconte qu’on peut parfois voir apparaître, dans l’embrasure d’une fenêtre, le fantôme de la Midone de Bioul, cherchant toujours son Gilles.

Une forteresse mosane

Se dressant encore fièrement le long de la Meuse, à quelques encâblures de Dinant, les ruines de la forteresse de Poilvache dominent les village d’Yvoir et de Houx, du haut de son éperon calcaire. Le panorama sur la vallée mosane y est impressionnant. Construit à partir du 13e siècle, l’endroit a rapidement acquis une importance majeure grâce à sa position stratégique sur cette voie commerciale entre la France et Liège. On y battait même la monnaie en 1296. Mais cette cité-forteresse était également au centre de toutes les tensions entre Dinant et Bouvignes au 14e siècle. En 1430, le prince-évêque de Liège Johan VIII de Heynsberg décide d’y mener le siège avec près de 30.000 hommes; la forteresse n’y résistera pas. Le peu qu’il restait de l’endroit fut ensuite détruit en 1554 par les troupes françaises du roi Henri II. Aujourd’hui, la végétation y a repris ses droits, mais quelques murs tiennent encore bon et servent de décor à une bucolique balade.

Touchés en plein coeur

En amont vers Namur, à la sortie de Dinant, le château de Crèvecoeur domine la petite bourgade de Bouvignessur-Meuse, même s’il ne reste que bien peu de choses. Ses origines remontent aux Romains, et sa consolidation par les Normands au 9e siècle. Mais c’est au 12e siècle que les comtes de Namur décidèrent d’en faire une redoutable place forte. Son imposant donjon y sera édifié en 1321. Les tensions sont en effet vives entre les deux villes voisines de Bouvignes, du comté de Namur, et de Dinant, rattachée à la principauté de Liège. Mais, à l’instar de Montaigle et de Poilvache, Crèvecoeur ne résistera surtout pas aux assauts d’Henri II, roi de France, qui le laissera pratiquement dans son état actuel. La légende raconte que, durant l’assaut, trois dames vivant dans le château auraient refusé de se laisser prendre par les envahisseurs et préféré se jeter dans le vide en se tenant la main. Un acte tellement émouvant qu’il aurait donné le nom de Crèvecoeur au lieu. Le site sera même définitivement démantelé par les troupes de Louis XIV en 1672. On peut encore y découvrir aujourd’hui son plan triangulaire, ses murs d’enceinte et sa tour carrée centrale.

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Le château de Crèvecœur.

Ce parcours à travers les romantiques ruines du Namurois nous fait enfin atterrir du côté d’Aische-en-Refail, à la frontière avec la province du Brabant wallon, où les restes d’un château du 17e siècle servent aujourd’hui de cadre à… des chambres d’hôtes. Les nouveaux propriétaires y ont effet conservé le charme de ces pans de murs d’époque tout en y aménageant deux alcôves pleines de charme.

Plus d’infos: https://lesruinesduchateau.be/ 

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