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Quand la promenade voit rouge : des balades automnales à faire en Wallonie

À la faveur de l’automne et de sa palette insensée, on visite ou on revisite quelques coins parmi les plus magiques de Wallonie, avant que tous les arbres ne soient dénudés.

Voici cinq balades à faire en Wallonie pour profiter des belles couleurs que nous offre l'automne. 

Fange de l’Abîme : beauté vertigineuse

On a coutume de dire que la Fange de l’Abîme est la petite sœur méconnue des Hautes-Fagnes. Pour les passionnés d’Ardenne, c’est même un sommet du genre !

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La Réserve Naturelle Domaniale connue sous le nom de Fange de l’Abîme est partie intégrante du plateau de la Croix-Scaille et de son point culminant. Elle est située à quelques minutes à peine de la frontière française et s’étend sur pas moins de 8 hectares enclavés de vastes pessières (plantations naturelles d’épicéas). La Fange de l’Abîme est l’un des derniers vestiges des tourbières qui constituaient autrefois l’essentiel du panorama local, et ses attraits sont multiples. Outre de recenser des fougères rares, elle comprend bon nombre de touradons. Ils sont caractéristiques de ce relief très particulier qu’on pourrait caractériser par la présence de très grosses mottes ou de petites buttes, selon l’angle duquel on les considère.

Mais bien évidemment, en ces lieux follement sauvages, c'est la flore qui vaut le détour. Outre d’accueillir de très nombreux exemplaires d’Osmonde Royale, ils font la part belle aux saules et aux bouleaux mais aussi à pas mal de plantes issues de la famille des bruyères, dont la canneberge, les linaigrettes, l'orchis des sphaignes et bien d’autres espèces encore. La faune n’est pas en reste : elle comprend de très beaux spécimens parmi lesquels la vipère péliade et pas mal d’oiseaux remarquables comme le traquet pâtre, la pie-grièche grise, l’engoulevent et le bec croisé des sapins. Pour rendre la promenade encore plus magique, et accentuer cette idée de plongée au cœur de la nature la plus authentique, le site est traversé par des caillebotis balisés. Ils ont également le mérite de rendre la marche plus aisée autant qu’accessible à tous et, bien sûr, de protéger la flore des pieds des visiteurs.

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En détail

9e Fontenaille, 6661 Mont-Houffalize

Tél : 061/ 288 304

ardenneweb.eu

Parc de Mariemont : un automne exceptionnel

Voici un domaine de 45ha, doté d’un musée et d’un parc mêlant châtaigniers, chênes centenaires et statues, qui vaut la promenade et plus, si affinités.

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La présence du Domaine de Mariemont, à quelques encablures de Morlanwelz, ne date pas d’hier. C’est au 16e siècle qu’il voit le jour à l’instigation de Marie de Hongrie, qui se trouve être la sœur de Charles Quint. Dans les siècles qui suivent, la propriété passe de main en main, jusqu’à ce que son dernier propriétaire, l’industriel Raoul Warocqué, ne décide de la céder à l’État belge, au début du 20e siècle. Au fil des époques, la propriété a gagné en volume et s’est enrichie d’un parc qui ne fait pas moins de 45ha. Lequel a depuis été revisité en réserve naturelle. Depuis 1975, on y trouve également un musée rassemblant l’essentiel des collections de Raoul Warocqué, dont pas mal de livres rares, antiquités précieuses et autres objets de curiosité. 

Mais c’est bien évidemment le parc qui constitue l’atout majeur du domaine. Depuis le 19e siècle, il est reconnu en tant que parc d’agrément. Il comprend de nombreux arbres plus que vénérables. Les châtaigniers y auraient été plantés au temps de Charles de Lorraine mais on y découvre également des chênes pédonculés et des hêtres verts, tous plusieurs fois centenaires. Par ailleurs, et c’est tout l’agrément des lieux, les belles surprises n’y manquent pas non plus, et on les doit plus au caractère éclectique des collections assemblées par Warocqué qu’à Mère Nature: statues et bas-reliefs signés du sculpteur belge Jef Lambeaux, pour lequel l’industriel nourrissait une admiration toute particulière. Mais aussi, une version inédite des célèbres Bourgeois de Calais d’Auguste Rodin, quelques œuvres de Victor Rousseau, une copie du «Semeur» de Constantin Meunier, ainsi que de nombreux bronzes de taille XXL achetés au Japon.

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En détail

Chaussée de Mariemont 100, 7140 Morlanwelz

Tél : 064/ 27 37 41

musee-mariemont.be 

Tombeau du Géant : sensations XXL

L’endroit est de ceux qui font naître les légendes mais qui surtout, génération après génération, ont le don d’en mettre plein les yeux !

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I l est des endroits qui se révèlent à ce point majestueux qu’ils méritent une légende à la mesure de la fascination exercée. Le Tombeau des Géants est certainement de ceux-là, lui qui s’est vu classé au Patrimoine exceptionnel de Wallonie. C’est à l’une des boucles de la Semois qu’on doit la formation de cette butte culminant à près de 250 mètres. Elle l’enserre à la façon d’une ceinture naturelle et la rend immédiatement repérable depuis les hauteurs de Botassart. Voilà pour la géographie mais la légende a bien d’autres explications en réserve... Depuis toujours, d’aucuns y voient un sarcophage XXL, qui serait en fait le tombeau d’un guerrier géant, issu du peuple des Trévires. Celui-ci se serait illustré en combattant les Romains lors de la Bataille de la Sambre, avant de se jeter du haut de la butte, plutôt que d’être fait prisonnier et d’aller finir sa vie dans les arènes de Rome. Loin de cet Obélix tragique, d’autres encore ont cru déceler en ces lieux l’épine dorsale d’un iguanodon géant, qui aurait perdu la vie voici des millions d’années.

Une chose est acquise: l’endroit a longtemps été le fief des ancêtres de Godefroid de Bouillon et fait partie des sept forêts d’Ardenne. Quand on y regarde de plus près, on peut d’ailleurs y déceler les vestiges d’une muraille. Quant à la balade qui permet d’en apprécier toute la majesté, elle ne fait pas moins de 13 kilomètres. La parcourir à la faveur de l’automne est un must absolu, quand la nuance cuivrée des feuilles est d’autant mise en valeur par le bleu profond que prend la Semois en cet endroit.

En détail

Moulin du Rivage, 6833 Bouillon

Tél : 084/ 411 011

luxembourg-belge.be

Plateau des Tailles : dans la forêt profonde

Dans la forêt profonde, il n’y a pas que le coucou qui répond au hibou, il y a un plateau mystérieux qui fait le bonheur des promeneurs.

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À quelques lieues à peine de la Baraque de Fraiture, le Plateau des Tailles, qu’on découvre caché au cœur d’une forêt aussi profonde que mystérieuse, se mérite. Il fait partie d’un chapelet de zones élevées marquant l’ossature du massif ardennais et qui comprend Hautes Fagnes, Fagnes spadoises, Plateau des Tailles, Plateau de Saint-Hubert, Massif de la Croix-Scaille… Ces endroits, dans leur ensemble, sont caractérisés par un climat particulier, accueillant une flore et une faune qui n’appartiennent qu’à eux et qui en font tout le caractère, toute la beauté. Plantes, oiseaux, insectes y ont trouvé un véritable petit paradis. Lequel fait également le bonheur des géologues, puisque son sol recèle de véritables trésors tels que grès, poudingues, quartzites, schistes ou phyllades.

Côté paysage, la zone tranche en beauté sur les mornes plantations d’épicéas qui, trop souvent encore, rythment le paysage ardennais. Depuis quelques années déjà, le Plateau des Tailles a repris des couleurs –et quelles couleurs!– grâce au projet Life, qui vise à restaurer l’intégrité naturelle de ce lieu d’exception. On y trouve désormais bruyères, callunes et myrtilles à foison, tandis qu’une pléiade d’oiseaux rares y a repris ses quartiers. À mi-chemin du parcours balisé qui permet de découvrir les lieux, voire de s’y immerger pleinement, ne manquez pas la halte de la Tour du Plateau des Tailles. Elle offre la juste élévation permettant de prendre toute la mesure de la beauté des lieux, auxquels l’automne et sa fabuleuse palette siéent tout particulièrement.

En détail

9e Fontenaille, 6661 Mont-Houffalize

Tél : 061/ 288 304

pndo.be/fr/

La grande forêt de Saint-Hubert : au cœur de la légende

1500 kilomètres de promenades balisées, sans jamais quitter les bois, en croisant un cerf ou en ayant la sensation de se retrouver en plein bayou louisianais.

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L a grande forêt de Saint-Hubert n’a pas usurpé son adjectif. Grande, elle l’est certainement, elle qui ne couvre pas moins de 100.000 hectares et le territoire d’une dizaine de communes. Les amateurs vous diront que c’est le rendezvous idéal pour venir guetter le brame du cerf, qui retentit depuis septembre et audelà. Les lieux lui doivent d’ailleurs leur nom, puisque la légende veut que ce soit là que Saint Hubert a eu la vision d’un cerf blanc avec une croix plantée entre les cors. Un animal qui, par la suite, deviendra son emblème perso et qui lui a enjoint d’abandonner le tumulte de sa vie pour se consacrer entièrement à Dieu. Par la suite, son hagiographie fera de lui le saint patron de la chasse mais, plus largement et moins cruellement, celui des Ardennais, des bûcherons et des forestiers.

Le Massif forestier compte plus de 1.500 kilomètres de randonnées balisées, qu’on peut également découvrir en ligne. Plusieurs d’entre elles sont pensées pour que le promeneur n’ait pas à s’extraire des bois, à aucun moment. Mais, au contraire, lui permettent de s’immerger complètement et de cibler les endroits les plus remarquables, entre fagnes et forêts, plateaux et vallées. Mention spéciale pour la Réserve naturelle domaniale du Rouge Poncé qui a la particularité d’abriter une forêt de bouleaux pubescents sur sol tourbeux. Le changement de décor est assez radical. On se sent projeté en plein bayou louisianais, ne manquent que la brume et la chaleur étouffante!

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En détail

Rue du Moulin 16, 6870 Mirwart

Tél : 084/37 95 05

Infos :info@lagrandeforetdesainthubert.be

lagrandeforetdesainthubert.be

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