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Rencontre avec Anne-Sophie Wohrmann, des Van der Valk liégeois: à la lumière d’une femme de l’ombre

Au quotidien, elle gère trois des hôtels les plus en vue de la région liégeoise. Au fil des ans, entre Verviers et Liège, Anne-Sophie Wohrmann, épouse de Marco, a su imprimer sa patte (et pas uniquement celle du toucan, symbole de l’enseigne) au sein de l’héritage familial Van der Valk.

Anne-Sophie, l’aventure Van der Valk a débuté pour vous avec l’ouverture de l'hôtel de Verviers…

Personnellement, c’est le début de ma vie. Je viens de Nivelles et avec mon mari Marco, on a tout quitté pour venir là. On a ouvert en 2009 à Verviers et on y a mis tout notre cœur, toute notre âme. On était très innocents. On avançait tête baissée, on a bougé des montagnes, on allait toquer aux portes avec nos bottes de chantier. Ça n’a pas été facile mais cet hôtel, c’est notre bébé.

C’est un métier dans lequel vous tombez un peu par hasard, au contraire de votre mari qui fait partie de la dynastie Van der Valk…

Oui. J’avais commencé des études en agronomie. Avec mon mari, on est ensemble depuis nos 17 ans. Mais ce n’est pas une obligation dans sa famille de suivre la lignée. Nous, on était parti sur autre chose. J’étais encore étudiante, j’ai toujours travaillé très jeune et quand j’ai rencontré mon futur mari je me suis dit: «pourquoi ne pas travailler avec lui, à l’hôtel Van der Valk de Nivelles?». On s’est dit que si ça nous plaisait, l’hôtellerie, on continuerait… Et mon beau-père a eu le projet de Verviers.

À quel moment vous êtes-vous dit que c’était votre truc, gérer un hôtel?

Pas avant d’avoir ma propre fierté. Je manque de confiance en moi et je n’ai toujours pas l’impression que tout ça, c’est un peu grâce à moi. Parce que je suis la «pièce rapportée» de la famille, je suis la «femme de».

Et ça, c’est frustrant encore aujourd’hui?

Ça l’a été. Mais je pense qu’il faut de la maturité et un petit peu d’expérience pour prendre confiance en soi. Je commence tout doucement à me rendre compte qu’il y a certaines choses qui seraient faites différemment si je n’étais pas là ou peut-être pas faites du tout. Je me jette des fleurs! (sourire) Au début, je me disais que je n’ai rien accompli dans ma vie vraiment par moi-même. Et c’est seulement quand Verviers à su sortir un peu de son lancement qui était quand même compliqué, que j’ai commencé à prendre confiance… Et maintenant encore un peu plus avec les deux maisons à Liège. C’est surtout aussi en voyant des équipes fidèles, depuis le début, qu’on se dit que, finalement, on n’est pas si mal.

C’est quoi la touche féminine des hôtels Van der Valk que vous gérez?

Je pense que c’est mon lien avec le personnel.

C’était compliqué au début de se faire entendre comme jeune femme manager et «femme de» en plus?

C’était très compliqué. Même si beaucoup dans la région ont du respect, ça arrive encore souvent que j’entende «Ah, vous êtes la femme de Marco Wohrmman!». Mais je ne veux pas rentrer dans une polémique en répondant «oui, mais je ne suis pas que ça!». Je suis sa femme, je reste un peu dans l’ombre et ça me va très bien. J’ai été éduquée comme ça.

Et quand il faut taper du poing sur la table, vous vous faites entendre?

Ce n’est pas évident et quand je n’y arrive pas, je vais trouver mon mari. Il ne faut pas perdre de vue qu’il reste mon patron. Même si, lui, ne le voit pas comme ça, ça reste le cas. Et quelque part, ça me convient! (sourire) Et encore heureux qu’il est là pour me freiner parfois!

Vous seriez trop dépensière pour vos hôtels?

Oui, surtout pour l’organisation de nos soirées et pour le matériel, qui doit toujours être au goût du jour ! Quand un truc vieillit, que ce soit les tentures, les chaises etc, je suis la première à vouloir les remplacer, les rénover.

Quelle est votre définition du confort?

C’est surtout par rapport à la relation qu’on peut avoir avec le service. C’est au quotidien, de savoir dire «bonjour», d’avoir le sourire. Tout de suite, ça apaise, on se sent bien.

En détail

L’hôtel de Sélys, où nous rencontrons Anne-Sophie Wohrmann, a été récemment rénové. Il est l’ancien hôtel particulier des comtes de Méan. À découvrir entre les murs datant du XVe siècle, un bar cosy sous les voûtes, une salle de bal et un rooftop, notamment.

Infos: congreshotelliege.be, hotelverviers.be, hotelselys.be

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