Rencontre avec François De Brigode : « Charleroi, ma ville au grand cœur ! »

Il est né ici et tout le relie encore à Charleroi, comme cette anecdote professionnelle : « J’ai grandi à Mont-sur-Marchienne, dans la rue au plus bon nom du monde : rue murmure des grands arbres. À quelques pas de là, Laurent Mathieu (son confrère du JT de la RTBF, NdlR) naissait, quelques années plus tard ».

C’est entouré de ses potes de toujours, dans son QG carolo, à la terrasse du Emozione Latina, que François De Brigode évoque —en bien évidemment— de sa ville de cœur.

Que représente Charleroi dans votre vie aujourd’hui ? Vous y avez grandi mais vous vivez et travaillez à Bruxelles…

Il y a de la place tous les jours pour Charleroi dans ma vie ! Là, ça fait un mois que je n’y suis plus venu à cause des vacances, mais on se téléphone presque tous les jours avec les potes d’ici. Charleroi pour moi, c’est une ville au grand cœur, et j’ai besoin de respirer le cœur des Carolos. J’y ai mes repères. Je suis à l’aise partout dans la ville, et pas parce que je m’appelle François De Brigode, plutôt parce que j’y connais des gens qui sont restaurateurs, ont des magasins… Mes amis sont ici. D’ailleurs, au bout d’un mois sans venir, j’ai un manque.

Il faut arrêter de la surnommer le « Pays Noir » ! Il n’est pas noir… Il y a même une ambiance méditerranéenne ici

Elle a beaucoup évolué cette ville depuis que vous l’avez (presque) quittée, jeune homme ?

Oui évidemment. C’est une ville qui a eu deux malheurs, comme d’autres villes: la fermeture des charbonnages et la faillite de la sidérurgie. C’était quand même dur à encaisser. Beaucoup de gens se sont retrouvés sans boulot, le taux de pauvreté a été important. Et c’est l’effet domino: les gens sortaient moins, achetaient moins… Charleroi a été un peu immobile. Certains politiques ont bien compris que ça pouvait revivre grâce à la culture comme le musée d’art BPS22, le musée de la photo… Il y a un esprit assez créatif ici. Même historiquement, l’art a eu sa place, même si ça reste moins connu. J’ai toujours eu une passion pour l’art contemporain et Charleroi a toujours, parfois maladroitement, voulu intégrer l’art dans ses rues.

Ici, on vous connaît comme François, pas comme le présentateur vedette du JT…

Oui tout à fait. Et au contraire, ils me charrieront en disant : « eh, tu te prends au sérieux ?! » avec un bon accent de Charleroi ! (sourire) C’est une ville où les gens sont vrais. Alors, on peut en rire et dire ça d’autres villes, mais où que tu sois dans le monde, tu tombes toujours sur un Carolo, ou quelqu’un qui a une connexion avec Charleroi. On appelle ça la « Carolo Connection » ! (sourire) Et si tu n’es pas bien ou que tu es tout seul et débarques à Charleroi, tu trouveras toujours quelqu’un pour devenir ton pote. Où que tu ailles, l’accueil est là.

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