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Rencontre : à Durbuy, Helmut Lotti a choisi de « vivre avec la nature »

Il a choisi de s’installer dans la plus petite ville du monde en 2017. Dans la campagne ardennaise dont il connaît tous les recoins, le ténor romantique produit même son propre jus de pomme, juste par plaisir, par pour le commercialiser. Au demeurant, délicieux.

Helmut Lotti, le plus wallon des Flamands et le plus international des chanteurs belges, nous reçoit dans son havre de paix, pour parler des airs traditionnels italiens qu’il reprend, de l’avenir de son métier et de la chaleur de cette région où il a élu domicile.

Pourquoi avez-vous choisi cette région ?

J’ai longtemps cherché, pendant deux ans et demi. J’ai fait plusieurs visites et j’ai choisi cette maison parce que j’y sentais une énergie très spéciale. Je la sens toujours. Je dors très bien ici, je vis avec la nature. Je me sens comme une poule en fait ! (rires) Il a fallu totalement rénover cette fermette, mais je l’ai choisie pour l’endroit, même si ce n’est pas complètement isolé. 

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Quand vous descendez au village, on vous reconnaît forcément…

Oui, tout le monde me reconnaît. Mais tout le monde est chaleureux et calme. C’est très agréable.

Comment vous décririez-vous ? Comme un Flamand amoureux de la Wallonie ?

Je suis un Wallon néerlandophone. Je suis domicilié ici, j’habite ici vraiment tout le temps. Pendant le confinement, j’étais ici. Je connais les gens, je vais au Delhaize à Barvaux, il a d’ailleurs été complètement inondé. C’était l’horreur ici pendant les inondations dans les vallées. Moi j’ai eu beaucoup de chance, je me trouve sur un plateau.

Je me demande si je vais encore sortir des albums dans le futur. Même si je pense qu’il y aura toujours des gens qui attendront ça de ma part

Ces airs italiens que vous reprenez sur votre nouvel album « Italian Songbook », vous les connaissiez surtout par leurs adaptations en anglais par Shirley Bassey ou Elvis ?

Oui. Et du coup ça donne un côté original quand je les chante en italien, même s’il s’agit de reprises. C’était intéressant pour moi de reprendre des vieilles mélodies italiennes ou napolitaines et aussi d’écrire une chanson en anglais sur un de ces airs. Comme toujours, j’ai voulu faire un mix entre ma personnalité et un certain thème. J’ai choisi des chansons intemporelles, pas de la vraie pop. Je voulais rester dans une atmosphère classique, folklorique et romantique, comme les crooners.

Qu’est-ce que vous avez d’italien en vous ?

Je me suis posé la question…Je pense que j’ai le romantisme, la gaieté, l’enthousiasme. Mais les Italiens sont encore plus expressifs que moi, parfois un peu trop! (rires) Mais je trouve ça très beau. 

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Vous avez 30 ans de carrière. Vous pensiez – et c’est assez rare aujourd’hui – durer si longtemps ?

Aujourd’hui, le truc le plus difficile est que le marché du disque n’existe presque plus. Alors je ne sais pas ce que je vais faire après cette année. Mon intégrale sera rempli après cet album. Je ne sais pas si dans le futur je vais encore sortir des albums comme celui-ci. Tout le modèle change et pour moi c’est difficile de suivre quand il s’agit de tout le business. Il faut trouver le chemin pour encore aller vers les gens. Avec les réseaux sociaux, les plateformes, tout est fragmenté. Et pour moi c’est difficile parce que mon public n’est pas un public qui utilise tout le temps internet. Mon public est encore attaché à l’album physique. C’est pour ça que je me demande si on va encore sortir des albums dans le futur. Je pense qu’il y aura toujours des gens qui aimeront ça de ma part, un vrai album. C’est quelque chose qui m’inquiète quand même…Mais ce n’est pas à moi à résoudre ce problème, je ne suis que le chanteur de l’orchestre! (rires)

Helmut près de chez vous 

Il sera avec son « Italian Songbook » en concert le 8 janvier 2022 au Forum de Liège et le 29 janvier 2022 au Palais des Beaux-Arts de Charleroi.

Réservations : gracialive.be

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