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Suivez le guide : Thibaut Roland fait monter les écluses

L’entité de Braine-le-Comte offre un somptueux parcours le long des canaux, à travers quelques réserves naturelles. L’animateur de la RTBF, nouvellement Brabançon, fasciné par le cyclisme, enfourche son deux-roues et sa casquette de guide pour nous emmener en balade bucolique.

D ’où vous vient votre passion pour le vélo ?

C’est davantage une passion pour le cyclisme que pour le vélo. Je ne sais pas comment ça a démarré. Sans doute pendant des vacances scolaires en regardant le Tour de France à la télé. Je me suis pris de fascination pour une équipe, la Mapei, qui est devenue Quickstep, et pour un coureur qui a malheureusement mal fini, Jan Ullrich. C’était la grande rivalité avec Armstrong et moi j’étais persuadé que Armstrong était dopé et Ullrich pas. Sauf que l’histoire a démontré qu’Ullrich l’était aussi…

Et ça n’a pas refroidi votre passion pour le cyclisme ?

Non. Par contre, il y a eu des phases où je n’avais plus de coureur favori et où je cherchais mon idole. Après Ullrich, ça a été un peu Tom Boonen et aujourd’hui, c’est Julian Alaphilippe, toujours chez Quickstep. C’est D’Artagnan ce coureur! J’ai toujours été attiré, d’abord, par le côté « loseur », d’un cycliste. Celui qui rate la marche de pas grand-chose, celui qui passe juste à côté d’un rien et que tu as envie de voir gagner. Celui qui enfile les Tours de France et les succès, ça ne m’a jamais fasciné. Je pense que je n’aurais pas été fan d’Eddy Merckx, si je ne l’avais pas rencontré par après. Parce que franchement, ce mec est incroyable. Et il a quand même connu l’époque où le sport n’était pas rémunéré comme aujourd’hui...

Votre plus beau souvenir de cyclisme ?

Pour le côté compèt’, être allé voir le prologue du Tour de France à Liège avec des copains. Le souvenir le plus émotionnel, c’est qu’avec mon cousin, petits, on faisait faire à ma grand-mère, chaque année pendant les vacances, une centaine de kilomètres pour aller voir des étapes du Tour. C’était vraiment de beaux souvenirs avec ma bonne-maman que j’ai perdue il n’y a pas longtemps.

J’ai toujours été fasciné par les cyclistes qui rataient de peu la marche du podium. Je vais venger tous les Poulidor !

Vous auriez aimé mener une carrière de grand sportif ?

J’ai très vite eu conscience que je n’avais pas le niveau pour ça. Je serais plus allé dans le football, mais j’aurais préféré le métier d’entraîneur.

Et pas le vélo ?

J’ai très vite acheté un vélo de course, à 16 ans. C’était un vélo Eddy Merckx d’ailleurs, que j’ai toujours mais il a malheureusement pris un peu d’âge et je dois le remettre à neuf. Mais c’est un vestige de l’époque! J’ai acheté un deuxième vélo de course, que j’ai prêté à un copain…et d’ailleurs, s’il lit ces lignes, j’attends toujours qu’il me le rende! (sourire) Ce vélo-là, je l’ai utilisé tous les jours pour aller à l’école et en mode kamikaze. Y’avait pas de pistes cyclables, et le vélo était loin d’être à la mode à Bruxelles. Je le prenais par tous les temps. En entrant à l’unif’, je l’ai troqué contre le bus…

Aujourd’hui, le vélo vous le pratiquez souvent ?

Pour des promenades mais j’aimerais le reprendre de manière plus intensive. Mais par contre, ce que je fais de manière intensive c’est du vélo d’intérieur, du spinning. Là, vraiment, tu te mets minable pendant deux heures et tu es HS en sortant de là. Cette sensation-là, d’aller au bout de l’effort, je la retrouve dans le spinning mais pas à l’extérieur, c’est trop compliqué.

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Mais vous n’avez pas le plaisir d’admirer de beaux paysages comme ici…

Oui c’est vrai, mais il y a des profs de spinning qui arrivent à te faire voyager mentalement, à te faire croire que tu es en train de grimper le col du Galibier. Hors Covid, il y a le plaisir du collectif aussi. Et puis, cette douleur aux jambes qu’on ressent après une séance de spinning, elle est unique au vélo.

Vous nous dites aimer les Poulidor, ceux qui ratent de peu la marche. Petite question piège à l’animateur que vous êtes: est-ce que vous considérez être le Poulidor de la télé belge ?

(rires) Si le Poulidor en devient sympathique, pourquoi pas! Poulidor a toujours espéré gagner un Tour de France. Jan Ullrich a même gagné un Tour, donc il ne faut jamais désespérer. Je vais venger tous les Poulidor !

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