Tourisme : ces lieux désacralisés et sublimés en Wallonie

Martin’s Dream Hotel

Max vous emmène à la découverte de lieux en Wallonie autrefois religieux qui ont été magnifiquement transformés en hôtel ou musée.

Le Musée de la Vie wallonne à Liège a pris ses quartiers dans l’ancien couvent des Frères mineurs.

Ce sont dans deux lieux désacralisés que le Musée de la Vie wallonne à Liège a pris ses quartiers, le couvent des Frères mineurs et l’Église Saint-Antoine. Cette dernière, rebaptisée «Espace Saint-Antoine», abrite de nombreuses manifestations culturelles et accueille des expositions temporaires. Cette église franciscaine a été achevée en 1244 et enrichie d’une façade monumentale baroque au 18e siècle. Fortement endommagée en 1945, elle a subi une importante restauration du côté du chœur. Des messes s’y sont tenues jusqu’en 1977 avant que l’édifice ne soit finalement désacralisé. «Cela se fait en accord avec l’Église», nous explique Alexandre Lambrette, responsable de la médiation culturelle au Musée de la Vie wallonne. «Lorsqu’un lieu est désacralisé, tout est organisé par le diocèse. Il y a une cérémonie bien établie, avec des prières qui désacralise le lieu. Maintenant, cela a peut-être la forme d’une église mais ce n’est plus un lieu de culte».

Si l’ancienne église franciscaine accueille des expositions à la thématique variée, l’ancien couvent des Frères mineurs renferme quant à lui la collection permanente du Musée de la Vie wallonne. Un endroit qui permet de découvrir l’histoire de la région du 19e siècle à nos jours. Les visiteurs y découvriront une collection riche et diversifiée qui illustre les aspects les plus variés de la vie en Wallonie. L’art populaire, les transports, le mobilier, les productions industrielles, l’outillage, les vêtements, la vie scolaire mais aussi l’artisanat ou l’agriculture de Wallonie sont mis en avant grâce à plus de 100.000 objets hétéroclites qui constituent le fonds du Musée. Si le Musée de la Vie wallonne a vu le jour en 1913, c’est en 1966 qu’il a pris ses quartiers dans le couvent des Frères mineurs. La collection ne cessant de s’étoffer, le musée nécessite un espace plus important.

Deux rénovations

Et c’est dans ce splendide couvent datant de 1243, date à laquelle les Franciscains s’installent au coeur de Liège, que le Musée de la Vie wallonne décide de s’installer. Les Franciscains ayant fui les lieux à la Révolution française, en 1796, l’ensemble est scindé en cinq lots. Le couvent abritera alors divers magasins et remises. 

Fortement endommagé, comme l’Église Sainte-Antoine, par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale, le couvent a été rénové entre 1963 et 1971. Un deuxième chantier de rénovation, répondant aux exigences muséologiques actuelles, a débuté en 2004 pour se terminer en 2008. Les visiteurs des lieux pourront autant profiter de la collection du musée que de la beauté et de la richesse historique des lieux.

Le cloître du couvent a lui aussi été repensé pour devenir un lieu culturel. L’ancien jardin a été aménagé dans un style contemporain et il accueille régulièrement des concerts ou encore un théâtre de marionnettes lorsque l’été s’invite dans la Cité ardente.

Un lieu désacralisé chargé d’histoire, tant par ses murs que par les richesses qu’ils renferment.

En détail

Musée de la Vie wallonne

Rue des Mineurs, 4000 Liège

Tél: 04/ 279 20 31

Infos: info@viewallonne.be

Du mardi au dimanche de 9h30 à 18h

provincedeliege.be/fr/viewallonne

Chapelle en chambre

En Wallonie, cinq hôtels du groupe Martin’s ont conservé l’authenticité de leur passé. Des établissements étoilés, chics et atypiques qui ont été, pour la plupart, désacralisés, comme celui de Mons.

La Belgique regorge d’adresses somptueuses qui mériteraient une valorisation encore plus importante, à l’exemple des établissements du groupe Martin’s Hotels qui ont la particularité d’être agencés au cœur d’un lieu historique au cachet remarquable. En une trentaine d’années, le groupe a pris de l’ampleur et compte aujourd’hui 14 hôtels répartis à Bruxelles, mais aussi en Wallonie (Genval, Louvain-la-Neuve, Mons, Tubize, Waterloo) et en Flandre (Bilzen, Bruges, Louvain, Malines). «Chaque hôtel Martin’s raconte une histoire qui lui est propre. Notre objectif est d’allier la modernité et le contemporain au respect des lieux historiques», nous précise Olivier Meulemans, le directeur marketing de la filiale.

Le Martin’s Château du Lac, situé à Genval, est le premier hôtel du groupe à voir le jour. Construit en 1906 sur le modèle d’une abbaye rhénane, l’hôtel est à l’origine une station thermale grâce aux qualités réputées de son eau minérale, avant d’être converti en usine de production de boissons de la marque Schweppes Indian Tonic. En 1982, le lieu se transforme alors en un centre de séminaires et de congrès, puis en établissement hôtelier, quelques années plus tard. Très vite, le projet gravit les échelons et les adresses hôtelières se multiplient tout en conservant l’âme de leur passé. Par exemple, le Martin’s Grand Hotel de Waterloo est aménagé dans une ancienne sucrerie datant de 1836, tandis que le Martin’s Patershof, à Malines, est installé dans un ancien couvent de style néogothique.

Restauration 5 étoiles

Parmi les 14 hôtels du groupe, le plus récent est celui implanté au cœur de la Cité du Doudou, rue de la Grande Triperie. C’est dans une église de style néogothique construite en 1851 par les Pères Rédemptoristes que le Martin’s Dream Hotel a pris place. Le bâtiment a servi de refuge aux Soeurs Augustines de l’abbaye de Belian avant d’être transformé en chapelle puis finalement métamorphosé en hôtel cinq étoiles. Si les vestiges rappellent la fonction originelle des lieux, les voûtes gothiques, la rosace et les colonnes ont été minutieusement restaurées. Elles sont d’ailleurs présentes dans chaque chambre de l’établissement, ce qui offre une atmosphère rare et particulière.

Inauguré en 2013, l’établissement montois abrite 62 chambres au total. «Elles sont toutes aménagées dans le respect du bâtiment et de l’église, mais nous proposons également une offre limitée de huit chambres à thème. Le carnaval de Binche, le mouvement Art déco, la gastronomie belge, le cyclisme… Il était évident pour nous de faire un clin d’œil à la richesse de notre pays, sans en faire trop. Il est important dans un hôtel, si on veut le gérer et l’optimiser correctement, de ne pas avoir trop de catégories de chambres. Il faut conserver un certain équilibre», nous explique Olivier Meulemans, avant d’ajouter: «Les thèmes nous permettent aussi de valoriser des chambres qui étaient moins bien équipées au niveau de leur configuration au sol».

Et si vos papilles crient famine, l’établissement propose également un service de restauration. «Le Martin’s Dream ne se contente pas d’être un hôtel, il est parfaitement intégré dans le circuit gourmand des Montois et des hôtes étrangers grâce à son bar et à son restaurant, Le Bistro Martin qui surprend par son décor alliant les détails d’une ancienne chapelle à une déco feutrée et pop»

En détail

Martin’s Dream Hotel

Rue de la Grande Triperie17, 7000 Mons

Tél: 065/ 32 97 20

Infos: dream@martinshotels.com

martinshotels.com