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Visite guidée de Virton avec le chanteur Saule : « Je mène une vraie vie de villageois »

Le chanteur a quitté Bruxelles pour la Gaume. C’est à Virton que le rebelle rêveur nous donne rendez-vous.

Dans cette région verte et vallonnée, l’artiste a trouvé un nouvel équilibre, profitant de l’air pur, du sourire des habitants… et de l’Orval !
Pourquoi êtes-vous venu vous installer dans cette région ?

Originaire de Mons, j’ai longtemps vécu à Bruxelles, avec une première parenthèse verte dans le Brabant wallon, près de Court-Saint-Étienne. Il y a un peu plus d’un an, ma copine et moi avons décidé d’emménager ensemble. Elle devait quitter son logement à Arlon, et moi, j’en avais marre de Bruxelles, des embouteillages, des problèmes de parking, de la vie en appartement. J’avais envie de verdure, de calme. Nos recherches nous ont conduits ici, dans la région de Virton, à Mussy, où l’on s’est trouvé un petit coin de paradis, une grande maison avec un immense jardin, un studio aménagé au sous-sol, où j’ai pu installer tout mon matériel. Le soir, on n’entend rien d’autre que les oiseaux. Avec la frénésie de mon boulot, pouvoir passer des moments off dans un endroit comme cela, ça me fait un bien fou! Je ne pensais jamais prendre autant de plaisir à regarder des poules et des chats courir tout en écoutant chanter les oiseaux, en tout cas, pas avant mes 70 ans (rires). Je ne suis d’ailleurs pas le seul artiste à avoir eu besoin de cela. Le seul bémol, c’est la distance: de Bruxelles, il y a 2h30 de route. Du coup, je ne vois plus mes enfants que le week-end. Ils vivent toujours à Bruxelles avec leur maman, et je dois m’organiser différemment pour tous les rendez-vous professionnels.

Ici, tu n’as pas le choix, on te propose un Orval à toute heure

Vous ne vous êtes pas sentis seuls une fois loin de la ville ?

Non, au contraire! Il règne ici un esprit très bon enfant, les gens vont très vite les uns vers les autres, s’entraident, quand il faut beau, les apéros et les barbecues s’improvisent… Il y a une vraie proximité, qui me manquait en ville. J’ai découvert qu’il y avait plein de musiciens qui habitaient dans la région. Dont Cédric, un pote d’enfance, violoniste –il a joué sur mon dernier album et il a son propre groupe, Triplay, dont j’ai produit l’EP–, et qui m’a présenté un tas de gens. En deux semaines, nous avons enchaîné les apéros et rencontré tout le village (rires).

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Avez-vous changé radicalement vos habitudes ? 

La transition ville-campagne a été facilitée par le fait, primo, que j’en avais envie. Secundo, qu’on a bougé en plein confinement, en août 2020; on vivait une période de pause généralisée, tout s’est donc fait dans le calme. Pour le reste, je me lève et je me couche toujours aussi tôt. Et je bosse toujours autant (rires). Quand je ne suis pas sur la route pour la tournée, je suis toujours en vadrouille dans le coin, à faire de la musique avec l’un ou l’autre. Ou dans mon studio, où j’ai d’ailleurs enregistré tout mon dernier album, «Dare-Dare». Ce qui a sans doute le plus changé, c’est ma façon de manger, de faire les courses. On s’est construit une serre, on a notre poulailler, on mange les œufs de nos poules… On trouve des produits bio partout, on va chercher des ingrédients frais directement à la ferme. J’ai plus de temps, alors je cuisine plus et donc, je mange plus sainement. Je mène une vraie vie de villageois, quoi! Ah si, un autre changement: je me suis réconcilié avec l’Orval! Ici, tu n’as d’ailleurs pas trop le choix: on t’en propose à toutes les occasions, à toute heure de la journée. Mais j’essaye d’en limiter la consommation sinon mes efforts pour manger sainement seront un peu vains! (rires)

En détail

Saule, «Dare-Dare» (Pias), en concert le 25/11 au CC Mouscron, le 26/11 au Delta, le 9/12 à la ferme du Biérau.

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