Si vous aimez la décoration et l’esprit rétro, vous allez adorer Maison Bananas. Un gigantesque magasin foisonnant de meubles vintages, d’œuvres d’art, et de trouvailles insolites, qui s’adressent principalement aux collectionneurs passionnés. Les grandes Maisons de mode, les designers, et quelques grandes stars internationales y ont leurs habitudes. Pascal et Maïté nous font faire le tour du propriétaire.
«C’est un peu le bazar. Ça fait des mois qu’on se dit qu’on doit ranger tout ça, mais on ne l’a toujours pas fait», s’excuse Maïté. Dans cet immense entrepôt, niché dans la rue de Tournai à Mouscron, les meubles art déco et les œuvres d’art s’amoncellent sur deux niveaux (de 1.000 et 600 m2). Des dizaines, des centaines, voire des milliers d’objets. Difficile de les dénombrer tant la pièce en abonde. Même les propriétaires eux-mêmes ne savent pas. «On n’a jamais compté. C’est simple, dès qu’un objet nous plaît, on l’achète», lâche Pascal. Dans les allées encombrées de Maison Bananas, le visiteur doit parfois se frayer un chemin pour progresser. Et c’est aussi ce qui fait le charme des lieux. Dans ce temple aux mille et un objets, le passé a repris ses droits.
Au détour d’un couloir, une enfilade en bois massif des années cinquante, sublimée à la lueur d’un lampadaire art déco. Un peu plus loin, une chaise transparente, signée Philippe Starck, s’invite aux côtés d’une toile de maître. «Ça, c’est Marcel Delmotte, un peintre belge surréaliste. C’est un artiste que j’aime beaucoup. J’ai racheté le tableau à un musée», détaille Pascal. L’homme est mordu de vintage, collectionneur averti, et autodidacte. Depuis 20 ans, il chine et débusque des objets dans les salles d’enchères ou sur Internet, qu’il revend à ses clients. Des esthètes, qui, comme lui, cultivent l’amour de l’ancien.
Pour les passionnés
Alors Pascal préfère prévenir. «Ici, il n’y a rien de neuf! Que des choses rares et anciennes». Des pièces uniques ou des objets fabriqués en petite série, qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Pascal et Maïté le concèdent. «Ce sont effectivement des choses qui valent cher, pour la plupart. Mais on s’adresse surtout à des professionnels, des décorateurs, ou des collectionneurs à qui on vend par Internet», précise Maïté.
Des passionnés d’art avant tout, qui sont prêts à débourser quelques dizaines de milliers d’euros pour ne pas avoir le salon de Monsieur Tout-le-monde.
Le cabinet des curiosités
Quand ils se procurent leurs pièce, Pascal et Maïté fonctionnent au coup de cœur, sans forcement penser à la revente. «On achète parce que ça nous plaît. On n’arriverait pas à revendre quelque chose qui ne nous plaît pas. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a des objets ici qui ne plaisent qu’à nous et qu’on va avoir du mal à vendre», s’amuse Pascal. Il faut dire que Maison Bananas renferme quelques pièces bien kitsch, que Pascal et Maïté définissent comme «leurs curiosités». Car ici, les pièces d’exception cohabitent avec des trouvailles moins rares, mais tout aussi précieuses aux yeux de leurs propriétaires. À l’image d’une tête en plastique à l’effigie de Fernandel, plus ou moins ressemblante, ou de cet imposant gorille juché à l’entrée du magasin. «Celui-là, il vient d’un vidéo-club. C’est un objet marketing pour le film King Kong de Peter Jackson!», s’enorgueillit Pascal. Ou encore ces deux statuettes fraîchement trouvées, représentant des Amérindiens. «Invendables!», sourit le gérant.
Mais qu’importe. «L’idée c’est qu’on se fasse plaisir et que ça nous amuse».
Rendez-vous sur le site de la Maison Bananas pour plus d'infos.