Brocante par tous les temps : Brocant’On, le paradis des chineurs d’intérieur

Tout a démarré en 2018, en province de Luxembourg, quand Eric Jadot et son fils, Adrien, ont repéré un concept à l’étranger. «J’ai vu, dans un documentaire, qu’en Finlande des gens louaient des emplacements intérieurs pour y installer des objets qu’ils souhaitaient vendre en brocante», explique Eric Jadot. «Cela nous a interpelés car nous avions un bâtiment de 350m² vide, à On (Marche-en-Famenne). Avec mon fils, on s’est dit ‘On va le faire’», ajoute celui qui était alors gérant d’un magasin de pièces automobiles.

Ils ont creusé l’idée pendant plusieurs semaines, avant de créer une page Facebook pour se faire connaître. «On a ensuite ouvert la même année, sous le nom Brocant’On, contraction de brocante et de On». Puis ont suivi les magasins d’Aywaille fin 2020 et de Bastogne, en avril 2021.

«Le magasin s’est rempli en moins d’un mois et demi. Et six mois plus tard, nous étions complets», note encore Eric Jadot. Comment ça marche? Dans un entrepôt, les particuliers peuvent louer un emplacement d’un mètre, fait de quatre planches, sur lesquelles ils peuvent déposer des objets qu’ils souhaitent vendre (livres, jeux, CD, vaisselle, bibelots…). La location est au prix d’un euro par jour. Chaque article se voit attribuer un QR code avec le prix que l’acheteur en demande. Une fois le produit acheté, le vendeur reçoit 75% du montant et Brocant’On les 25 autres pourcents.

Notre magasin s’est rempli en moins d’un mois et demi. Et six mois plus tard, nous étions complets

Le vendeur peut suivre ses ventes en temps réel, via une application sur son smartphone. À la fin du mois, le brocanteur reçoit son argent sur son compte bancaire. Après deux mois, le vendeur peut décider de prolonger sa location ou de la céder s’il y a une liste d’attente.

Il est également possible de louer des emplacements au sol pour vendre des petits meubles ou des vitrines pour des objets de valeur (smartphones, bijoux, appareils technologiques…). Les articles vendus sont aussi sécurisés grâce à des anti-vols. Pour le client, le plaisir de chiner est toujours là, mais bien au chaud et à l’abri de la pluie et du mauvais temps.

À Aywaille, un vide-dressing pour femmes a également été lancé. «On remarque que la problématique écologique fait de plus en plus partie de la vie des gens. C’est en partie lié à la conjoncture mais aussi à cette envie de recycler et de consommer mieux et moins. On constate aussi que ça touche toutes les couches de la population», ajoute Eric Jadot qui ne manque pas d’idées comme la création, tous les deuxièmes dimanches du mois, au magasin de Bastogne, d’une brocante extérieure, sur le parking du magasin.