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Décoration : Gérald Watelet, sa «touch», jamais «too much»

Gérald Watelet aime les textiles et les couleurs. Un style élégamment détonant avec lequel le décorateur-ensemblier rhabille appartements et château.

On le connaît animateur, styliste, décorateur. Mais le terme qu’il affectionne particulièrement, pour décrire sa passion –et son métier– c’est celui d’«ensemblier». Gérald Watelet est peut-être acheteur dans «Affaire conclue» mais, hors caméra, il est vendeur… de rêve, en réinventant des intérieurs, d’appartements en château, comme celui d’Ooidonk (près de Gand). «Rien ne me fait peur», souritil. Ni l’envergure du lieu à redécorer, ni l’assemblage des matières. «Après 20 ans dans la couture, j’ai un faible pour les textiles différents, j’aime les imprimés, les carreaux,… Tout peut se mélanger, même dans le mobilier: un fauteuil en rotin vintage, un souvenir de voyage, un buste du 18e siècle,…»

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iStock 

La «Watelet touch», c’est donc un savant mélange. «On peut tout mélanger mais il faut une ligne conductrice, comme la couleur», continue Gérald. «J’essaie toujours d’avoir du blanc et, surtout, une touche de rouge. C’est cette couleur qui va donner de la tension à la pièce. Il faut trouver le bon rouge, mais c’est ça qui attirera l’œil». Sans pour autant que ce soit… tape-à-l’œil. «L’anarchie n’est pas signe de liberté ou de goût. Il faut savoir doser».

vert, le bleu, le rouge ont ses préférences d’ensemblier. Pas le beige ni les tons plus neutres, pourtant très présents dans les décorations contemporaines «à la mode». «Les gens choisissent les tons plus neutres pour leur intérieur car ils ont peur de faire une erreur, peur du jugement des autres. Ils recherchent aussi la facilité, et achètent ce qu’ils trouvent dans les magazines. Moi, ce que je propose, ce sont des objets qu’on ne trouve nulle part ailleurs, que j’ai chinés ou dessinés moi-même. On fait la déco de sa maison pour soi. Et oui, on peut accrocher quelque chose sur du papier peint. Il y a des idées préconçues comme ça… Puis, les goûts dépendent aussi des pays. Je me rapproche de ce que font les Anglo-saxons, avec un sens plus prononcé du confort, sans avoir peur des couleurs etc. Je suis très classique, dans le sens classicisme».

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Crédit photo : Frédéric Raevens

Renaissance d’un château

Un classicisme hors du temps qui a séduit les propriétaires du somptueux château d’Ooidonk, datant du 16e siècle. Il fallait redonner à l’intérieur de la bâtisse un cachet plus moderne, «habitable au 21e siècle», explique Gérald Watelet. Le mot d’ordre que j’ai reçu était: «on doit avoir l’impression que tout le mobilier est là depuis toujours». La restauration et la redécoration des lieux a pris deux ans. Tout a été démonté et remonté. «Pour qu’un château continue à vivre, il faut qu’il continue à être d’époque. Il n’y avait par exemple pas de canapé confortable.» À ce jour, il s’agit du seul château que Gérald Watelet a réimaginé mais sa philosophie est la même, peu importe la dimension du lieu: «ce qui compte c’est de se dire, même si on n’aime pas tout en entrant dans la pièce, qu’on est bien ici. La finalité d’une déco d’une maison c’est de savoir tout mettre ensemble». Et le rôle du décorateur est de pousser le propriétaire dans ses retranchements, «de l’inciter à faire ce qu’il n’aurait pas osé faire. Récemment, j’ai repeint une bibliothèque en chêne, que le propriétaire aimait pourtant beaucoup, en rouge tomate laqué».

Mais comment savoir quand s’arrêter, où se situe la frontière du mauvais goût? «Le comble du mauvais goût», répond l’ensemblier-décorateur, «c’est de croire qu’on en a!»

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Crédit photo : Frédéric Raevens

En détail

Gérald Watelet Interiors

Du jeudi au samedi ou sur RDV

Chaussée de Waterloo 885,  1180 Bruxelles

Tél: 02/ 646 06 12

geraldwatelet.be

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