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Jardin : que faire pour bien le préparer avant l'hiver ?

C’est ce mois-ci que, déjà, se joue le printemps prochain. À l’automne, on profite de son jardin aux teintes dorées et, surtout, on prépare le terrain avant la trêve hivernale. Max vous dit pourquoi enfourcher ses bottes.

Votre jardin n’a pas encore activé le mode «pause». Bien au contraire… Ce mois-ci est l’occasion de l’embellir pour l’année prochaine et de le protéger contre les premières gelées. Voici les cinq gestes essentiels à poser avant de ranger soigneusement vos outils.

Dernière tonte

L’été n’a pas été le meilleur allié de votre pelouse, mais elle a repris des couleurs verdoyantes en septembre. Pour éviter qu’elle ne souffre à nouveau durant l’hiver, il est essentiel de la tondre une dernière fois, quand le sol est encore tiède (ce mois-ci jusque novembre). Attention à ne pas la couper à ras, mais, au contraire, à laisser une certaine hauteur, ce qui lui assurera une meilleure protection contre les gelées. Veillez ensuite à ramasser un maximum de feuilles mortes qui s’accrocheraient à votre gazon afin que de la mousse ne s’y forme pas par temps humide. Et, là où taupes et soleil brûlant auraient causé des dégâts irréversibles, semez de la nouvelle pelouse sur une terre bien préparée. N’hésitez pas à apporter de l’engrais sur toute votre pelouse, ce qui la renforcera contre les différentes attaques hivernales.

Nettoyage presque à sec

Qu’on ramasse les feuilles mortes à la pelle ou qu’on les souffle et les aspire, il ne faut rien effectuer dans l’excès. Souffler les feuilles qui tapissent à peu près chaque centimètre carré de votre jardin ne signifie pas les éliminer une par une. Au contraire: si elles ne doivent pas pourrir sur votre gazon ni stagner dans vos allées (au risque d’être glissantes une fois humides), elles peuvent se retrouver au pied des arbres ou dans vos massifs. Elles serviront alors de paillage. Pour les feuilles que vous soufflez à l’aide d’une machine à destination d’un compost ou d’un sac à déchets verts, pensez à ne jamais orienter l’appareil vers la base, au risque d’emporter avec les feuilles petits graviers et autres racines.

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De plus, les feuilles mortes constituent le meilleur hôtel à insectes de votre jardin. C’est là, de même que dans des plantes fanées, que les tout petits animaux, indispensables à la biodiversité, trouvent refuge durant l’hiver. Même s’il est évident qu’il faut déraciner toutes vos fleurs et plantes annuelles désormais mortes…

On se refait une beauté

Mais par quoi remplacer ces fleurs annuelles en bacs et pots? La star de l’automne (et de la Toussaint), c’est le chrysanthème –appelé au Japon la marguerite d’automne, symbole de bonheur—, qui fleurira jusqu’en novembre. Les asters et leurs mille couleurs, les cyclamens, de même que les souriantes pensées et leurs moustaches garantiront des bacs fleuris du plus bel effet. Avec une surprise à la clé grâce aux pensées mauves, jaunes, roses…: d’une rusticité étonnante, ces bisannuelles risquent d’encore sourire au printemps prochain, voire même d’avoir fait des petits. Mais la plante qui occupe tous les appuis de fenêtre s’appelle bruyère. Cultivée en bacs ou en terre, aux petites fleurs principalement roses ou blanches sur toutes leurs tiges, elles embellissent le jardin avec un effet couvre-sol aussi bien en été qu’au mois de décembre, à condition d’être plantées dans une terre fraîche.

Très rustique, la bruyère est la star de la saison aussi bien en bacs qu’en terre

Et si vous voyez grand pour votre jardin, c’est le moment de vous mettre à l’action. Les haies prennent racine maintenant (mais la patience sera de mise avant de voir les effets escomptés), de même qu’il est temps de planter les arbustes à petits fruits (framboisiers, mûres,…).

La bonne coupe

Le mot d’ordre en ce qui concerne vos massifs de plantes vivaces est: patience. Inutile à l’automne d’abuser du sécateur. L’erreur la plus souvent commise est d’ailleurs la taille des hortensias. Oui, ils sont inesthétiques une fois leurs fleurs et leurs feuilles fanées mais conserver les boules sur leurs tiges durant l’hiver (les nôtres étant tout de même froids) apporte une protection aux bourgeons floraux à venir. De même, les graminées ne se coupent pas avant l’hiver et ne se refont une coupe qu’une fois le printemps installé.

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Si vous avez cependant la cisaille facile, il y a bien sûr au jardin des plantes et arbustes qui ont besoin d’un bon nettoyage d’automne, comme vos arbustes fruitiers après la chute des fruits ou l’envahissant lierre. À votre guise, vous pourrez tailler dans vos grimpantes (chèvrefeuilles,…) pour les redessiner. Mais pas pour les raser!

Le printemps, c’est demain

L’été, les fleurs à bulbes ont livré tous leurs secrets colorés. Il est temps, pour certaines (les gros bulbes comme ceux des dahlias notamment), de les déterrer, les nettoyer et les abriter afin qu’elles ne pourrissent pas dans le sol. À leurs emplacements, on prépare donc le printemps! S’il est difficile d’imaginer que, cinq à sept mois plus tard, narcisses, jonquilles puis tulipes dessineront de beaux parterres, il faut aujourd’hui faire preuve de créativité en plantant leurs bulbes. Les perce-neige puis les crocus écloront dès la fin février, puis une fois les gelées terminées (ou si l’hiver a été clément), apparaîtront les jacinthes (que vous pouvez cultiver et forcer en pot), narcisses, anémones et tulipes. Les nombreuses variétés de ces dernières permettant d’en voir fleurir d’avril jusqu’à la mi-juin.

Enfin, ne lésinez pas sur le nombre de bulbes au mètre carré: vous ne serez que plus émerveillé au printemps par votre tapis floral!

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