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Elizabeth II : des couvre-chefs qui sont entrés dans l’Histoire

Chapeau, Ma’am ! Accessoires indispensables de son éducation, ils sont devenus la signature de la Reine. Chacun, par sa couleur, sa forme et ses décorations, raconte quelque chose de l’époque et du règne d’Elizabeth II.

D’aucuns ne s’en souviennent peut-être pas, mais il fut une période, surtout dans les années 90, où les chapeaux de la Reine étaient moqués. C’était avant de devenir sujets de paris, chaque année, lors du meeting royal d’Ascot. Les couvre-chefs d’Elizabeth II entraient alors définitivement dans l’Histoire. La Reine se défendait d’être une férue de mode. Cet accessoire, bien plus qu’une petite touche de fantaisie, était surtout son substitut de couronne. Rarement, on l’apercevait tête nue, sauf lors d’un événement intérieur.

Mais surtout, ses chapeaux étaient le moyen d’être toujours vue ... et visible par son service de sécurité. Quitte à ce qu’on ne voit plus que ça … Comme en 1991, quand elle prononce un discours à Washington à la suite de George H.W. Bush. Personne ne pense à disposer un marchepied afin qu’elle soit à hauteur des micros. On ne voit alors que son couvre-chef mauve. Naîtra ce jour-là la légende du « chapeau qui parle ». Le lendemain, face aux sénateurs américains, elle ne manquera pas d’humour pour se moquer de cet épisode.

Ces quelque 500 chapeaux, qu’ils soient bérets, turbans, canotiers, décorés de plumes ou de fleurs, répondent tous aux mêmes critères : ne pas cacher son visage, laisser apparaître quelques boucles de ses cheveux, ne pas être trop encombrants pour entrer et sortir de son véhicule, ni s’envoler et, bien sûr, toujours flatter son teint, en accord avec sa tenue.

Le rose, particulièrement, plaît à la Reine. À son retour sur le terrain en octobre 2020 après sept mois de confinement à Windsor, c’est avec un couvre-chef de cette couleur qu’elle apparaît. Elle regonfle alors le moral du peuple et le « Telegraph » écrit : « Ce rose est un spectacle bienvenu ». Rose était également le béret à clochettes, très original, qu’elle portait lors de son Jubilé d’argent en 1977. À quelques reprises dans le passé, la Reine s’est en effet coiffée de chapeaux plus fantaisistes, comme le modèle dit « spaghetti », jaune, en 1965, composé de petits rubans d’organza.

Mais s’il est une pièce qui a marqué les esprits, c’est celle qui coiffait Elizabeth II en 2017. La Grande-Bretagne est alors en plein Brexit et la Reine arbore, au Parlement, un chapeau – l’un des plus beaux jamais portés – décoré de marguerites bleues au cœur jaune. Immédiatement, certains observateurs y voient les couleurs du drapeau européen et donc, un message politique subliminal « anti-Brexit ». Il n’en était rien. Ses couvre-chefs avaient de nombreuses fonctions, et notamment la propension à émerveiller la foule, mais pas celle de s’immiscer dans la politique.

 

À une époque ses couvres-chefs étaient fantaisistes, comme en 1965 à Berlin, avec ce modèle « spaghetti ».
À une époque ses couvres-chefs étaient fantaisistes, comme en 1965 à Berlin, avec ce modèle « spaghetti ».
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Le chapeau qui parle...
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Crédits photos : PHOTONEWS & ISOPIX

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