Grâce à Coton Urbain, une mercerie de la région liégeoise, initiez-vous à l’art de la couture ou du tissage tout en utilisant des matières éco-responsables.
Chez Coton Urbain, au cœur de la Cité Ardente, chaque tissu que vous aurez entre les mains aura minutieusement été sélectionné selon son principe de fabrication. Inaugurée il y a sept ans, cette mercerie attentive a connu plusieurs gérants avant d’être confiée à Lara, 28 ans, dont l’objectif est de sensibiliser ses clients aux tissus écoresponsables. Pour ce faire, elle travaille au maximum avec des tissus provenant du label GOTS (Global Organic Textile Standard), un label international créé en 2002 qui garantit un mode de production écologique et socialement responsable. «Ce label assure qu’au moins 75% de la fibre utilisée dans le tissu provient de l’agriculture biologique. En plus du respect des travailleurs, il assure que les déchets sont traités durablement, que la production est maîtrisée et que les teintures utilisées sont conformes à la charte éco-responsable. C’est ce qui justifie notamment le prix élevé des tissus».
Dans ses rayons, Coton Urbain souhaite également donner un coup de projecteur à des marques belges, comme Kanojo qui possède un regard sur toutes les étapes de production du tissu et respecte les éthiques européennes de travail, ou encore Marcelle, une marque de textile qui travaille exclusivement avec des tissus biologiques. «Il y a très peu d’intermédiaires entre la personne qui fabrique le tissu et celle qui le vend. C’est très exclusif», nous dit Lara qui travaille également avec des fournisseurs japonais proposant des tissus atypiques avec des encres d’excellentes qualités et qui durent dans le temps.
Mais comment est confectionné un tissu? «On cultive d’abord la fibre. Il s’agit soit d’une fibre naturelle comme le lin ou le coton, soit d’une fibre chimique, dérivée du pétrole ou des pulpes de bois comme c’est le cas pour la viscose. La fibre est ensuite tissée, teinte puis ennoblie, c’est-à-dire que l’on met un produit sur les teintures afin qu’elles résistent au lavage. Les tissus terminent alors leur parcours en magasin», explique la patronne de la mercerie liégeoise.
Le moteur, c’est vous!
En plus des tissus éco-responsables, une partie de la boutique est dédiée à la seconde main avec des coupons chinés en brocante. Et si vous possédez une panoplie de tissus dont vous souhaitez vous débarrasser, n’hésitez pas à les déposer chez Coton Urbain. «Je propose un principe de troc. Selon la caisse, la valeur et la qualité des tissus, j’offre un bon d’achat à valoir dans le magasin. Avec ma collègue Aurélie, qui est couturière-retoucheuse, nous créons des collections de vêtements ou d’accessoires avec ces tissus de seconde main. On confectionne à quatre mains des sacs bananes, des tote bags ou des sacs à main avec le logo de l’enseigne».
Avec sa mercerie attentive, la jeune femme souhaite aussi re-moderniser les hobbies créatifs. Deux à trois fois par semaine, chaque mercredi et samedi matin, Coton Urbain propose des ateliers couture, ainsi que des initiations à l’art du tissage ou de la broderie, chaque mercredi soir. L’atelier dure 2 heures et demi, matériel, boisson et en-cas compris, pour 55 euros la soirée. «J’essaie de valoriser différentes techniques autour du fil. Depuis la crise sanitaire et la sensibilisation à la consommation durable et raisonnée, la couture, la broderie et le macramé sont revenus en force, mais il s’agit tout de même d’activités de niches. Il est important de revaloriser ces enseignements plus artisanaux et de les rendre accessibles à tous», conclut Lara.