London calling : comment s'habiller à l'anglaise en Belgique ?

L e style british est un étrange mix entre un classicisme pur et des excentricités sans bornes. Rien n’est interdit. Ni les associations de couleurs étranges ni les imprimés les plus fantasques. On s’inspire autant de Kate Moss que de Kate Middleton, de Cara Delevingne que d’Alexa Chung. Mais dans cette vaste foire à l’originalité, il y a des marqueurs qui restent. Des vêtements, des boots et des marques qui sont intemporellement anglaises et que l’on peut facilement trouver de ce côté-ci de la Manche.

Le trench-coat

À Londres, tout le monde possède un trench-coat, a-t-on coutume de dire. À l’origine, il a été inventé en 1914 par Thomas Burberry afin d’équiper les officiers de l’armée britannique. D’ailleurs, le mot lui-même veut dire «manteau de tranchée». Aujourd’hui encore, cela reste une pièce signature de la marque Burberry, que ce soit pour homme ou pour femme.

Fred Perry vs Ben Sherman

À l’instar des Mod’s face aux rockers, des Kinks contre les Who, du Blur vs Oasis, il y a souvent eu des clans en mode comme en musique en Angleterre. Et Fred Perry et Ben Sherman se regardent en chien de faïence depuis longtemps. Étrangement, porter du Perry ou du Sherman dans les années 70 et 80 était très connoté politiquement. On leur comptait autant de fans à l’extrême-gauche qu’à l’extrême-droite. Cela s’est adouci depuis, surtout grâce aux très nombreux artistes qui ont permis à ces marques de retrouver une normalité toute british.

La Dr. Martens

C’est le 1er avril 1960 que la première paire de Dr. Martens est sortie des usines de Northampton. Une paire de boots très rapidement adoptée par la jeunesse contestataire des années 70, notamment les punks. De nouveau, ce sont des artistes tels que les Clash ou les Who qui les ont transformées en une icône transgénérationnelle dont les modèles se déclinent aujourd’hui à l’infini.

Le blouson Harrington

Lancé par la marque Baracuta, le blouson Harrington s’appelait à l’origine «G9». Mais la diffusion de la série télé «Peyton Place» dans les années 60 changea les choses. On y voit en effet l’acteur Ryan o’Neal porter cette veste tandis que son personnage s’appelait Rodney… Harrington. À l’origine, ce blouson avait été conçu pour pratiquer le golf. Sa touche indémodable: son fameux tartan créé pour Baracuta.

Paul Smith

Le créateur britannique est une institution à lui-seul. S’habiller en Paul Smith, c’est s’habiller anglais! Son mantra, «classic with a twist», est peut-être la définition même de l’extravagance contenue du style british, cette façon de rendre «pop» le plus chic des tailleurs de Savile Row.

La flat cap

Si elle n’a jamais vraiment disparu, la flat cap a connu un regain de jeunesse avec le succès de la série «Peaky Blinders». Associée à l’origine aux hommes plus âgés de la classe ouvrière, on la retrouve aujourd’hui tout autant sur la tête de Brad Pitt, de David Beckham ou du roi Charles III.

La jacket en tweed

Que serait le Britannique sans son tweed? Ce tissu est un dérivé de la laine Shetland et se distingue par une certaine robustesse face aux intempéries. Tissu pour paysans d’Écosse à l’origine, il est aujourd’hui encore un marqueur social très prisé de la bourgeoise et des intellectuels, même si le goût récent pour le vintage lui a permis d’atterrir dans les armoires des hipsters.

Le tartan

Utilisé dès le 17e siècle par les Écossais, le tartan se retrouve aujourd’hui aussi bien chez Vivienne Westwood, Burberry, Alexander McQueen ou Stella McCartney. Indémodable pour les siècles des siècles.

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