Rencontre avec une jeune créatrice de bijoux liégeoise : « C’est important de promouvoir l’artisanat belge »

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la bijouterie ?

J'ai toujours été passionnée de mode et de design. Après une formation en architecture d'intérieur, j'ai eu envie d'être davantage au cœur de la création et au contact direct avec la matière. A la fin de mes études d'architecture d'intérieur, la Cambre proposait un nouveau master en Accessoires. J'ai sauté sur l'occasion. C’était une belle manière d'allier ces deux domaines qui me tenaient à cœur. L'architecture et la création de bijoux ne sont finalement pas si éloignées. Chacune de ces disciplines demande une sensibilité, de la rigueur, le souci du détail ainsi qu'un attrait pour les matériaux et les proportions.

Pourquoi avoir lancé votre propre marque ?

De nature rêveuse, réservée et peu confiante, ce n'était, pour moi, pas une évidence de lancer ma propre marque. Au début, j'ai créé doucement Quater Studio pour répondre principalement à une demande de mes proches et avoir un portfolio. Finalement, aujourd’hui, cela me permet d'exprimer pleinement ma créativité. Pour le moment je fais tout de A à Z, la création des bijoux mais aussi les photos, les logos, les réseaux sociaux, etc. Par contre, j'évite de me mettre trop la pression, je laisse les choses venir naturellement.

Qu’est-ce qui la caractérise ?

Les bijoux Quater Studio sont à la fois géométriques et organiques, bruts et sensibles. J'aime beaucoup cette ambivalence, ces contrastes de formes et de matières. La volonté est d'exprimer la pureté de la matière sous toutes ses formes. Je veille à valider à 100% chaque bijou avant de le dévoiler au public.

En quoi est-ce important pour vous de mettre en avant l’aspect local ?

Ce qui est surtout important pour moi c'est la notion de « Slow fashion », acheter moins mais acheter mieux. En achetant local, il y a une vraie transparence vis à vis des clients, qui est très importante. On connaît la matière, la provenance, le processus de fabrication. En plus, il y a une dimension humaine : un contact entre le client et le créateur. De plus, je pense qu'avec la pandémie actuelle, les gens se sont rendus compte de la nécessité du local. La Belgique regorge de créateurs de talent, il est important de les encourager et de promouvoir cet artisanat belge.

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