Choisir sa robe de mariée n’est pas qu’une question de mode, c’est une déclaration d’intention et ça, depuis très longtemps déjà.
Pas de mariage sans robe de mariée, soigneusement choisie, essayée à de multiples reprises, retouchée jusqu’à couper le souffle, au propre comme au figuré. Or, cette robe le plus souvent longue, le plus souvent d’un blanc virginal et presque toujours faite d’étoffes précieuses, n’a pas toujours eu droit de cité. Ce n’est que depuis près d’une centaine d’années qu’on lui dit « oui » !
Autrefois, la robe de la mariée importait peu et pour cause, la personnalité de la mariée elle-même n’avait guère d’intérêt. Le mariage n’était pas l’union de deux âmes sœurs mais celle de deux familles, qui scellaient sur l’autel l’association de leurs intérêts mutuels. Il faudra attendre le 18e siècle pour qu’émerge, lentement mais sûrement, l’idée d’une robe qui soit réservée à l’échange des consentements.
Dans un premier temps, on commence par opter pour une robe de mousseline blanche qui, en réalité, ressemble à s’y méprendre à celle d’une communiante, avec tout juste quelques volants en plus. Ce n’est que les siècles venant que la robe de mariée va s’inspirer d’une robe de bal. La jupe longue et le bustier ajusté s’imposent, ainsi que des étoffes de plus en plus luxueuses mais aussi des ornements tels que dentelle, broderies, perles ou sequins.
Des robes grand spectacle !
Quant à l’utilisation systématique du blanc, elle n’a pas toujours fait force de loi. Même si, de tout temps, cette couleur virginale aura été la préférée de l’église. Ce qui n’empêche pas que la plupart des jeunes filles se contentaient de récupérer leur robe préférée, plutôt que d’en acheter ou d’en faire confectionner une spécialement pour l’occasion. L’idée étant de pouvoir ensuite la reporter en d’autres circonstances. C’est ce qui explique que nombreuses étaient les mariées qui privilégiaient le noir et que, plutôt que d’y voir un funeste présage, les invités trouvaient ça du dernier chic.
Comme souvent en matière de mode et de tendance, ce sont les célébrités qui donnent le ton. La robe immaculée que portait la reine Victoria à son mariage avec le prince Albert aura plus fait pour la tradition du blanc que n’importe quelle harangue de l’église. Lorsque Grace Kelly épouse le prince Rainier de Monaco, la MGM prend en charge la création la robe de mariée, qu’elle confie à la styliste attitrée des studios, Helen Rose. Laquelle va se dépasser en imaginant un fourreau doublé d’une gracieuse dentelle montant jusqu’au cou, servi à la taille par un corsetage étroit puis, en descendant, d’un habille jeu de jupons, qui lui offre toute l’ampleur qu’on attend d’une robe de mariée.
Et des fashion faux-pas
Une tenue tellement réussie qu’elle sera très souvent imitée, notamment par Liz Taylor à la faveur de l’un de ses multiples mariages. La robe de Kate Middleton, dessinée par Sarah Burton pour Studio McQueen, s’en inspire elle aussi mais c’est plus un hommage qu’un plagiat. Quant à la belle-mère de cette dernière, Lady Diana, sa robe dessinée par David Emmanuel restera dans les annales plus pour sa démesure que pour son élégance : huit mètres de traîne, dix-mille sequins de nacre et plusieurs dizaines de mètres de taffetas.
En matière de choix vestimentaires discutables, la robe de Céline Dion n’avait rien à lui envier, qui prouve qu’on peut avoir beaucoup d’argent et pas forcément le goût qui va avec. On se souviendra tout particulièrement de sa tiare incrustée de 2.000 cristaux, qui ne pesait pas moins de 3kg et qui lui donnait l’allure d’un alien hydrocéphale. On comprend que devant tant d’égarements, Pamela Anderson ait choisi de se marier vêtue d’un simple bikini blanc. Lequel, pas plus que son mariage avec Kid Rock, n’est passé à la postérité. Ce qui prouve une fois pour toutes que, pour important qu’il soit, ce n’est pas le choix de la robe de mariée qui assure le bonheur conjugal. Ce sont toutes les années qui suivent qu’on espère être à la noce, pas seulement au jour M !