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Un site pour shopper les créations d'étudiants en mode

Joyce Musa vous invite à vous essayer au recyclage mais en mode chic et (très) exclusif

Joyce Musa est une ravissante jeune femme de 23 ans à peine. Elle étudie les relations publiques à  l’Ihecs à Bruxelles mais, depuis longtemps, l’idée de monter sa propre (petite ) entreprise lui fait de l’œil. Or, il se trouve que l’une de ses meilleures amies est étudiante en mode. Année après année, Joyce la voit s’éreinter sur son travail de fin d’année, qui gagnera ou pas le droit de monter sur le podium. Avant, quoi qu’il en soit, de finir au fond d’une armoire. C’est ainsi que lui vient l’idée de faire sortir du placard les créations d’étudiants en mode, en montant un site où des amatrices pourraient en faire l’acquisition. À la clé, un site de vente en ligne baptisé Upcy’Chic (www.upcychic.be), qui devrait faire le bonheur des modeuses en quête d’exclusivité autant que de créativité débridée mais toujours portable.  Ainsi que de toutes celles qui pensent qu’offrir une deuxième vie aux vêtements, c’est aussi moderne qu’éthiquement indispensable.

Je préfère une seule et belle pièce, que je vais garder longtemps, plutôt que plein de soi-disant trouvailles pas chères.

Comment vous est venue l’idée du site Upcy’Chic ?

Au printemps de l’année dernière, avec quelques amies, on a commencé par fabriquer des masques à partir de tissus de récup’.  L’une de mes bonnes copines est étudiante en mode. J’avais très souvent assisté au défilé de fin d’année de son école et je savais quels trésors il recelait. Je me suis dit que ces pièces uniques, qui avaient demandé tant d’heures de travail, méritaient vraiment qu’on leur offre une deuxième vie.

Vous aussi, vous portez des vêtements recyclés ?

Pas uniquement mais le plus possible. Tous ces scandales qui ont ébranlé le monde de la mode ces dernières années, ces marques qui pratiquent de tout petits prix en exploitant des enfants ou en offrant des conditions de travail indignes, je n’en pouvais plus. Et je ne parle même pas de ces autres enseignes qui, carrément, ne trouvent rien de mieux que de brûler leurs invendus. Franchement, ça fait longtemps que je n’ai plus envie de participer à ce système, en aucune façon. Par ailleurs, j’aime vraiment la mode. Je préfère une seule et belle pièce, que je vais garder de très longues années, plutôt que plein de soi-disant trouvailles pas chères qui finiront à la poubelle dès la saison prochaine.

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Qui dit défilé, dit mannequin.  Ça veut dire qu’il faut faire du 38 pour pouvoir acheter sur votre site ?

Pour certaines pièces, c’est le cas mais, heureusement, de plus en plus de jeunes créateurs s’intéressent aux tailles « normales », voire aux grandes tailles. Mais, surtout, il ne faut pas oublier que la mode, ce sont aussi des accessoires qui vont à tout le monde. Par ailleurs, pour celles qui le désirent, Upcy’Chic propose également un service de retouches.

Quel avenir pour votre concept ?

Convaincre de plus en plus d’étudiants de nous confier leurs créations. Pour le moment, nous n’avons accès qu’à celles qui apparaissent sur les podiums mais il y en a plein d’autres, qui n’ont pas cette chance et qui pourtant mériteraient un coup de projecteur. Ce sont les professeurs qui décident de qui peut défiler et, parfois, ça n’a rien à voir avec le talent des uns et des autres. Dans l’avenir, on pourrait aussi s’intéresser aux créations en provenance d’écoles de design. C’est ce qu’il y a de bien avec le recyclage, on ne risque pas de tomber à court de matière première.

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