Daniel Auteuil : « J’ai donné à mes enfants ce que mes parents m’ont donné »

Daniel, comment vous êtes-vous retrouvé aux côtés de Jamel Debbouze pour ce remake?

Jamel et moi voulions tourner ensemble depuis très longtemps. On voulait bosser à deux, on avait une idée des personnages qu’on pourrait incarner, mais on n’avait pas d’histoire. Jusqu’au jour où le producteur du film nous l’a proposé. On a foncé dessus avec plaisir.

Le film aborde les relations père-fils. Ça vous parle?

Oui je suis père trois fois, et j’ai le sentiment d’avoir donné à mes enfants ce que mes parents m’ont donné, c’est-à-dire beaucoup d’amour. Et d’avoir appris d’eux en retour. Vous savez, on arrose des fleurs, et un jour on les voit sortir de terre, c’est comme ça.

«Le Nouveau Jouet» est une comédie, un genre dans lequel vous vous êtes senti coincé à vos débuts. Comment avez-vous inversé le courant?

La difficulté ce n’est pas tant de choisir un registre, c’est d’être humainement crédible aux yeux des gens qui décident. Le public, les producteurs, tout le monde. Après, on joue un flic, un guignol, un avocat, n’importe quoi qui nous tombe sous la main. Mais il faut qu’on vous donne une chance, et je pense que cela prend une vie de travail pour convaincre assez de monde et parvenir à ne plus s’en soucier.

Vous venez de sortir un premier album. Quelle place la musique a-t-elle dans votre carrière?

Je suis même en train d’écrire le deuxième album, et je passerai en Belgique pour le présenter. La musique a toujours été un élément présent chez moi. Mes parents travaillaient dans la musique (ses parents étaient tous deux chanteurs lyriques d’opéra, NdlR), je suis né dedans. Jeune homme, je suis arrivé à Paris et j’ai joué dans des comédies musicales. Puis, à trente ans, j’ai été emporté par le formidable succès de «Jean de Florette». Une autre route s’est dessinée…

Quel était votre jouet préféré quand vous étiez enfant?

Mon imagination! C’était une époque où il n’y avait pas pléthore de jouets. Pour Noël, on recevait un seul truc. Je me souviens d’une boîte de Meccano, mais maintenant qu’on en parle, j’ai envie de répondre mon premier vélo. C’était une magnifique surprise, il avait quatre roues mais je l’ai gardé longtemps. Après, on a enlevé les petites roues et remonté la selle, mais il a tenu bon.

En détail

«Le Nouveau Jouet»

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