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Rencontre avec Ophélie Fontana: «Avant, j’avais l’impression de n’avoir peur de rien»

Elle a probablement l’un des plus beaux sourires de l’info. Mais ça, c’est très, très anecdotique. Ce débat-là, de la jolie blonde qui présente le JT, appartient à une époque désormais bien révolue. Et c’est tant mieux. Ophélie Fontana ne le nie pas, elle a beaucoup bossé (et continue encore) pour en arriver là.

Sans le savoir, nous confie-t-elle, elle a quelque part réalisé le rêve de son grand-père. La présentatrice du 13h de la RTBF se confie sur sa carrière, ses souvenirs d’enfance et nous gratifie de quelques bonnes adresses dans son coin, de l’ouest du Brabant wallon au Hainaut.

Ophélie, vous êtes à la tête du JT de la mi-journée de la RTBF, vous avez débuté il y a plus de 20 ans au sein de cette même RTBF. Vous avez le journalisme dans le sang?

Quand j’y réfléchis, je me souviens que ma mère m’avait demandé, quand j’étais en 4e secondaire, ce que je voulais faire plus tard. Spontanément, j’ai répondu «journaliste» alors que je n’y avais pas spécifiquement réfléchi. Après, j’ai essayé de comprendre pourquoi j’avais répondu ça. J’ai toujours aimé le français, écrire des rédacs, des dissertations. Et j’aimais bien l’information. Dans la famille, chez mes grands-parents, assez jeune déjà, je m’installais devant le JT dans le salon. Je me suis rendue compte que très tôt, indirectement, j’avais été baignée là-dedans. Mon grand-père achetait énormément de presse papier à l’époque, beaucoup de journaux. J’allais très souvent chez mes grands-parents et je m’isolais dans le bureau de mon grand-père pour lire ses journaux. À partir d’un moment, je lisais le journal à haute voix et je regardais devant moi, comme si je présentais un JT! Et je détestais quand on venait me déranger, j’étais morte de honte quand j’étais prise en flagrant délit! (rires) Et puis, il y a l’aspect curieux de mon caractère. Une curiosité bien placée, j’ai toujours aimé savoir un peu de tout sur tout. Être capable d’aller dans toutes les conversations et avoir quelque chose à dire, dans tous les domaines.

Vous rêviez déjà de présenter le JT alors?

Ça, non. Je ne voulais pas faire journaliste pour passer à la télé. C’est dans mes études, à l’ULB, que l’attrait pour le média audiovisuel est venu assez rapidement. Ce que je trouvais chouette en reportage télé, c’est le travail d’équipe, se nourrir des échanges avec les collègues. J’ai même eu François De Brigode comme prof à l’ULB et c’était assez stressant et impressionnant de faire comme exercice –alors que lui était super cool– un JT devant lui! Après, je suis entrée en stage chez vous, chez Sudpresse (désormais Sudinfo, NdlR) et à la RTBF. J’ai été engagée à la RTBF et je ne l’ai jamais quittée.

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Vous vous souvenez de votre première apparition à la télé?

Oui, très bien. Assez vite, à mes débuts à la RTBF, on m’a envoyée à Liège, pour un gros accident. J’étais devant une usine, face à la caméra. Le lendemain, le cadreur m’avait donné en souvenir la première page de «La Meuse» avec comme mot: «Souvenir de ton premier passage télé» et la date. Je l’ai toujours gardée!

Et votre premier JT? On imagine que ça vous a plu puisque vous avez continué…

C’était un «JT Soir », la dernière semaine avant que ça devienne le «12 minutes». Tanguy Dumortier commençait aussi à le faire. On m’a demandé si je n’avais pas envie d’essayer, j’ai juste répondu «oui, pourquoi pas». C’est un exercice que j’ai continué parce que j’ai pu le décliner avec différents formats: le 12 minutes, le 15 minutes, le JT. C’est un peu le travail de valorisation de toute l’équipe, de tout ce que les collègues font. Je ne le fais pas par intérêt personnel, pour me voir à la télé.

Est-ce que, pendant vos premières années au JT, vous avez eu l’impression de devoir doublement justifier votre place, parce que vous étiez blonde et jolie fille?

Je n’ai pas vraiment eu cette impression dans ma sphère professionnelle. Mais de l’extérieur oui: au premier lapsus, même si les remarques étaient globalement bienveillantes, j’ai lu des choses du genre «encore une blonde écervelée». Ça m’a presque fait marrer, je me suis demandé comment, de nos jours, on pouvait encore sortir ce genre de réflexions! Mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui on a quand même passé un «step».

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Votre grand-père qui, sans le chercher, vous a mis le pied à l’étrier du journalisme, vous a vue présenter le JT?

Oui. Pendant des années, alors qu’il était commissaire de police, il avait toujours été passionné par le journalisme, il était même correspondant local pour des journaux dans sa région (dans le Hainaut). Je crois qu’il avait beaucoup de fierté, mais modeste, et j’ai peut-être un peu réalisé son rêve à lui. À mes débuts, il découpait et collectionnait tous les articles de presse me concernant. Je trouvais ça gênant mais maintenant, j’ai ça en souvenir. Même pour ma fille, plus tard, ça lui fera des souvenirs. C’est mignon cet héritage que j’ai de mon grand-père.

Au-delà de votre rôle de journaliste, on connaît votre engagement, humain, pour le VivaForLife. Une autre cause vous tient personnellement, à cœur, celle de la lutte contre le cancer du sein, avec Think Pink...

Oui, j’en suis marraine. En tant que femme, ça m’a toujours touchée et puis, ça a pris une autre dimension depuis la maladie de ma maman, décédée d’un cancer, même si ce n’était pas un cancer du sein. Quand on côtoie de tellement près la maladie, ça donne un autre aspect à l’engagement

Crédit photos : Olivier Polet 

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