Accueil Max Psycho

Célibataire ou en couple? Voici comment faire face à la crise

Frappés par la solitude, les célibataires se tournent de plus en plus vers les sites de rencontre. Mais ils ne sont pas les seuls à souffrir de la situation sanitaire. Les couples aussi ont de plus en plus de mal à faire face.

La santé n’est pas la seule que le Covid malmène. L’amour aussi en prend un coup. Pour les célibataires, fini les rencontres au bar ou lors d’une soirée entre amis. Les sites et applications dédiées sont aujourd’hui quasiment devenus le seul moyen de faire des rencontres. « Je suis la première à dire à mes patients de s’y inscrire », témoigne Marie Tapernoux, thérapeute de couple et sexologue. « Leur confiance est en chute libre et il est important qu’ils puissent discuter avec des personnes. »

Les sites et apps en question ont, ces derniers mois, vu leurs nombres d’adhérents grimper en flèche. Le site Easys comptait par exemple 1.200 adhérents avant la crise. « On doit bien être à 2.000 aujourd’hui », confirme la fondatrice, Nathalie Teston. « Les demandes ont été crescendo et je dirais même que cela a encore plus augmenté avec le deuxième confinement, ce qui souligne vraiment la difficulté de rester seul. » Du côté de l’application Happn, le nombre d’inscrits a augmenté de 29 % par rapport à 2019. Avec, là aussi, une plus grande activité a été observé lors du deuxième confinement.

Aujourd’hui, même sur les sites ou apps de rencontres habituellement réputés pour des « coups d’un soir », on retrouve davantage de personnes qui cherchent de vraies rencontres, selon Marie Tapernoux. Les rencontres sont aussi potentiellement plus qualitatives. « On prend davantage le temps de se connaître ce qui crée un début de relation plus authentique. » Selon une enquête de Happn, le premier confinement a par exemple permis à un utilisateur belge sur deux de développer une relation plus qualitative avec l’autre.Sur l’ensemble de l’année 2020, le nombre de crush entre utilisateurs a quant à lui augmenté de 47% tandis que le nombre de messages envoyés a connu une hausse de 31 %.

La situation n’est pas non plus toujours facile à vivre pour les couples. Là aussi, Marie Tapernoux reçoit davantage de demandes. « Le premier confinement a été le révélateur de dysfonctionnements déjà présents dans le couple », explique-t-elle. « Mais ce deuxième confinement commence à impacter les couples qui allaient bien. »

Bains, repas, jeux…

« Il n’y a plus de moments de qualité. Par contre, il y a une quantité de moments qui nous saoulent », commente-t-elle. « La sexualité, c’est comme un baromètre. Au moins on arrive à profiter ensemble, au moins on a du désir. On est chez soi, on ne fait plus forcément attention à comment on s’habille, on n’a plus de rendez-vous de couple... L’intimité commence à être floutée. »

Il faut donc être créatif et organiser des moments qui cassent la routine. « Je pense à une soirée thalasso où l’on prend un bain ensemble, à une soirée jeux. On peut aussi se faire livrer un petit repas. Sans ça, le risque est de finir par devenir de simples colocataires, lassés du contexte. »

Lorsque la vie reprendra son cours, il faudra aussi être vigilant. « Le risque, c’est qu’on aille chercher ailleurs ce qui nous a manqué. Il y aura bien sûr ce besoin de rattrapage mais il faudra veiller à le faire tout en restant connectés. ». Son conseil ? Des moments à deux au minimum deux fois par mois et des petites attentions toutes les semaines !

Notre sélection vidéo

Commentaires

Postez le premier commentaire

Aussi en Psycho

Derniers articles
SoSoir Max vous recommande