Il y a des jours avec et des jours sans… Selon une récente enquête, le sentiment de bonheur a diminué parmi les jeunes au cours des trois derniers mois de 2021. Max vous en dit plus !
Vous avez moins de 25 ans et vous n’avez pas le sentiment d’être heureux ? Vous n’êtes certainement les seuls dans cette situation. Selon une enquête trimestrielle du bureau de statistiques Statbel sur le bien-être et les conditions de vie en Belgique, le sentiment de bonheur a diminué parmi les jeunes au cours des trois derniers mois de 2021.
Selon cette étude, rapportée par Belga et menée auprès d’un échantillon de 5.000 personnes âgées de 16 à 74 ans, environ deux tiers des sondés se sont sentis toujours (9,6%) ou la plupart du temps (56,7%) heureux au cours du mois précédent l’enquête. Chez les 16-24 ans, le sentiment de bonheur était toutefois en déclin: de juillet à septembre, 22,7% d’entre eux se sentaient toujours heureux, alors qu’en fin d’année (d’octobre à décembre), seuls 12,2% ont déclaré se sentir toujours heureux.
Là où la solitude pesait surtout chez les aînés en été, à la fin de l’année les jeunes ont également indiqué plus souvent qu’ils se sentaient toujours ou la plupart du temps seuls (12,1% des 65-74 ans et 12,7% des 16-24 ans). Au cours du troisième trimestre 2021, ils n’étaient que 4,8% à le signaler. Au sein de la population générale, 8,3% des Belges se sont sentis toujours ou la plupart du temps seuls à la fin de l’année, alors qu’un Belge sur trois n’a jamais connu ce sentiment (34,3%).
Selon Elke Van Hoof, psychologue clinicienne et professeure à la VUB Elke Van Hoof, ces tendances ne sont pas le fruit du hasard. La professionnelle évoque d’une part l’effet saisonnier, selon lequel le sentiment de bien-être diminue et celui de solitude augmente au cours des mois les plus sombres, et d’autre part, les conséquences des mesures sanitaires. « Le sentiment d’appartenance est très important pour les jeunes, mais avec la disparition des événements et autres activités pendant la pandémie, le sentiment de groupe a dans une certaine mesure disparu. Ce n’est que cette année que nous pourrons revenir à une normalisation du sentiment d’appartenance », explique Elke Van Hoof.