Douwe Egberts a lancé une nouvelle campagne afin d’engager la conversation sur le rôle des pères dans la famille. À cette occasion, la marque de café a même changé son logo emblématique.
Ce mardi 27 avril, Douwe Egberts a lancé une campagne par laquelle la marque invite les hommes belges à réfléchir, autour d’une tasse de café, au rôle qu’ils veulent avoir au sein de leur famille.
Aroma Man
Pour encourager les hommes à mettre le sujet sur la table et à parler de leur envie d’un rôle plus important au sein de la famille, l’emblématique icône féminine des emballages de café Douwe Egbert laisse sa place à celle d’un homme, durant tout le printemps.
« Avec ce nouveau logo, nous voulons attirer l’attention sur un stéréotype difficile à briser, à savoir que s’occuper des autres est encore considéré comme le rôle de la femme », explique Kristel Bruwiers de Douwe Egberts. « Notre étude montre que les pères aimeraient être plus présents auprès des enfants mais que beaucoup de freins, notamment la pression ressentie au travail, les en empêche. En adaptant nos emballages, nous mettons littéralement le sujet sur la table et encourageons les hommes à en parler. »
L’avis d’une psychologue
« Je vois les résultats de cette enquête se refléter dans ma pratique, les pères veulent de plus en plus jouer un rôle important, mais il existe divers obstacles qui les en empêchent », explique Nina Mouton, psychologue familiale et auteur de Mild Ouderschap. « Outre les barrières sociales et professionnelles, un obstacle majeur est la dynamique entre les parents eux-mêmes, où le père adopte souvent une attitude de spectateur pour créer un lien avec son enfant, tandis que la mère adopte une attitude de surveillante en vérifiant, par exemple, si le lange est bien changé. Il est important de prendre conscience de cette relation, qui peut être plus ou moins forte, et de savoir que ce n’est la faute de personne. Et en parlant ouvertement, beaucoup de choses peuvent être résolues. »
« Il est important pour le développement des enfants de sortir du rôle de père ‘spectateur’. Un enfant est également plus sensible dans ses premières années de vie, à la création de ce lien », poursuit Nina Mouton. « Je préconise donc de passer du temps de qualité avec les enfants. Le gouvernement peut également contribuer à créer ce temps, par exemple en prolongeant le congé parental. »
Un rôle plus important
L’étude, menée en collaboration avec iVOX, a démontré que beaucoup d’hommes ne passent pas autant de temps qu’ils voudraient avec leurs enfants à cause de pressions externes. cette enquête en ligne a été réalisée dans le bureau de recherche iVOX pour le compte de Douwe Egberts et Humo entre le 1er et le 8 avril 2021 auprès de 1.000 Belges âgés entre 25 et 55 ans, représentatifs en termes de langue, de sexe, d’âge et de niveau d’éducation.
À propos des tâches ménagères, la perception est différente au sein du couple. En effet, la femme dit assumer la plupart des tâches seule, alors que l’homme voit un partage plus équitable. Près de huit hommes sur dix pensent pourtant que les hommes et les femmes devraient assumer une part égale des tâches ménagères. Ils sont 91% à se dire satisfaits de la répartition des tâches ménagères alors que près d’une femme sur quatre n’en est pas, voire pas du tout, satisfaite. Elles sont, en effet, 76% à dire qu’elles font tout (ou presque) le travail ménager. Quatre hommes sur dix sont d’accord avec ce constat. Enfin, sept hommes sur dix déclarent faire plus de tâches ménagères que la génération précédente.
Plus d’un père de famille sur deux a l’impression de ne pas passer assez de « temps de qualité » avec ses enfants. Mais ce désir de passer du temps en famille se heurte à des barrières sociales car un homme sur quatre déclare subir une pression de la part de ses amis lorsqu’il préfère une soirée en famille à une sortie. Enfin, 23% des hommes avouent avoir déjà menti à leur patron pour passer du temps avec leurs enfants.
Les femmes travaillent d’ailleurs plus souvent à temps partiel pour être avec leurs enfants. Elles sont 46% dans ce cas alors que les hommes ne sont que 5% à travailler à temps partiel pour les enfants. Les femmes actives belges sont 37% à penser qu’elles seraient plus avancées dans leur carrière si elles n’avaient pas d’enfants. Les hommes, eux, sont 71% à penser que les enfants n’ont pas influencé leur carrière. Et un peu plus de la moitié des hommes admettent que leur partenaire a renoncé autant ou plus à sa carrière pour s’occuper des enfants.
Près de 6 Belges sur 10 estiment que le congé parental n’est pas suffisamment ancré dans la population, de manière générale. Cependant, 18% des hommes pendant que leur employeur préférerait qu’ils ne prennent pas leur congé parental et que le prendre pourrait ainsi nuire à leur carrière. Ils sont donc 47% à n’avoir pas pris et à ne pas avoir l’intention de prendre un congé parental tandis que près de sept femmes sur dix l’ont pris ou ont l’intention de le prendre. Néanmoins, 68% des hommes pensent que les pères devraient prendre autant de congé parental que les mères alors que 60% d’entre eux pensent qu’il y a plus d’obstacles pour les pères à prendre un congé parental. Enfin, 65% des hommes pensent qu’il est plus naturel pour les femmes de prendre un congé parental.
Plus d’infos sur https://www.douwe-egberts.be/fr-BE/