Qu'est-ce que le « doomscrolling » ? Cette habitude matinale très répandue qui rend anxieux

Le matin, quand le réveil sonne et qu’on ouvre les yeux, il y a une habitude que l’on est beaucoup à avoir, avant même de se lever du lit. Eh oui, notre premier réflexe en ouvrant l’œil est généralement de… regarder notre téléphone. Tout d’abord, cela veut dire que l’on laisse notre smartphone sur notre table de nuit, alors que ce n’est pas recommandé.

Ensuite, c’est ce que l’on fait sur notre téléphone qui pose problème : checker les réseaux sociaux. Eh oui, on cherche à rattraper toutes les informations que l’on aurait loupées pendant la nuit.

Pourquoi cette pratique est-elle anxiogène ?

En faisant un tour sur les réseaux sociaux, nous sommes ainsi confrontés à de nombreuses nouvelles, pas toujours réjouissantes, dès le début de la journée. C’est ce qu’on appelle le « doomscrolling » : le fait de se faire attraper par des nouvelles négatives qui auront une influence sur l’humeur matinale et occuperont les pensées pendant la journée.

Selon une étude, réalisée par le site spécialiste de la santé Buba et relayée par Cosmopolitan, il y aurait une augmentation de 247% des recherches concernant l’anxiété matinale en 2022. Les chercheurs considèrent ainsi cette pratique comme l’une des principales causes de ce nouveau mal.

Fatmata Kamara, infirmière-conseil spécialisée en santé mentale chez Bupa, explique que, lorsque l’actualité est négative et provoque des émotions fortes, on a généralement envie de se tenir au courant de ce qu’il se passe. Or, il est ensuite normal de se sentir mal. C’est pourquoi le « doomscrolling » peut rapidement devenir un cercle vicieux pour le bien-être et la santé mentale.

Depuis le Covid-19...

D’ailleurs, ce problème est bien plus présent depuis la pandémie de Covid-19, qui nous a inondés de mauvaises nouvelles au fil des jours, dans un climat anxiogène. De plus, nous avons été un peu « forcés » à se tenir au courant de ce qu’il se passait afin de savoir quelles étaient les règles, etc.

La solution ? On ne vous dit pas d’arrêter de vous tenir au courant de ce qu’il se passe dans le monde, que cela soit positif ou négatif, mais plutôt de le faire à d’autres moments de la journée. Vous pouvez également désactiver vos notifications à certains moments ou encore limiter votre temps d’écran pour ne pas toujours vivre avec ces informations déprimantes et anxiogènes. Se tenir informer, c’est bien, mais cela ne doit pas impacter votre santé mentale et votre bien-être. Alors, ça ne sert à rien de s’acharner…