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Rencontre avec Tatiana Silva : « Je n’essaie plus de combler mes vides intérieurs »

Ce qu’elle nous propose à travers son livre, « Tout commence par soi », ce sont des outils pour se construire, pour se « nourrir de l’intérieur ». 

Ce cheminement personnel a permis à la spirituelle présentatrice télé, ex-Miss Belgique, de « cicatriser des blessures d’enfance », sans pour autant totalement les faire disparaître. « Plus apaisée », nous dit-elle autour d’un thé dégusté à l’hôtel Amour à Paris, Tatiana Silva, vedette de la météo de TF1, partage son expérience de vie, consciente désormais qu’elle n’est ni ses blessures, ni ses angoisses.

Tatiana, avec ce livre, « Tout commence par soi », votre signature en fin de bulletin météo « Et surtout, prenez bien soin de vous » prend tout son sens…

Oui, je pense que beaucoup de gens ne saisissaient pas bien le sens de cette phrase, comme si je disais juste « bonsoir ». En fait, c’est l’extension de tout le cheminement et le travail que je fais. Je me suis rendu compte à quel point il est important de prendre soin de soi. Et prendre soin de soi, c’est être une priorité avant tout ce qui peut exister, avant l’amitié, l’amour, le professionnel…

Une priorité qui ne veut pas dire que penser à soi nous rend égoïste…

En fait, les gens confondent. Il y a un sentiment de culpabilité quand on dit « je pense à moi ». Alors que la question est plutôt : « Comment je peux parvenir à être plus en équilibre avec moi-même pour être mieux avec les autres ? » Si tu n’es pas bien avec toi, tu ne peux pas être là pour ton ami qui ne va pas bien, sentir que les autres ont besoin de toi… S’il y a un gros déséquilibre interne, c’est compliqué. En revanche, il est vrai que quand tu ne vas pas bien, c’est le boulot, l’amitié, etc… qui te sauvent.

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La connaissance de soi va de pair avec la solitude ?

Non. Mais quand tu fais la connaisse de « toi », tu n’as plus peur de tes parts d’ombre et donc, tu n’as plus de problème à être seule avec toi, à voyager seule, tu n’as pas honte d’aller au restaurant seule. Ça, ça peut être un bon baromètre pour savoir comment tu te sens : « Est-ce que je suis cap’ de faire ça seule, d’aller au cinéma seule par exemple ? » La solitude ne fait plus écho à un vide pauvre, mais elle fait écho à tout un monde qui est ok avec ça.

Quand avez-vous compris que vous n’alliez pas si bien que vous le pensiez ?

En fait, même si tu ne vas pas bien, tu continues d’avancer. Les vides qui sont en toi, tu les combles, par des moments en famille, avec des amis, des relations amoureuses… Mais il y a toujours un trou, c’est le tonneau des Danaïdes que tu essaies de combler et qui continue de se vider. Et quand tes amis ou ta famille ne sont plus dispos, tu te retrouves face à ce trou soi-disant comblé et tu comprends qu’il va falloir travailler, suturer, réparer pour que quand tu remplis ta jarre, ça reste à l’intérieur et ça ne se vide pas. À un moment donné, moi, je me suis rendu compte qu’être entourée c’était bien, mais uniquement si j’étais déjà pleine de quelque chose. J’ai toujours été en quête de quelque chose, mais j’en ai eu vraiment conscience quand je me suis effondrée pour une énième fois. Ce sont des petites morts à chaque fois, qu’on connaît tous, qu’on fasse un burn out, qu’on soit confronté à notre enfant qui grandit, ou à la fin d’une relation amoureuse par exemple. Il arrive une énième petite mort où on se dit : « Là, ce n’est plus possible, je ne peux plus tenir comme ça. Il va falloir que j’aille chercher autrement à me construire ». Et c’est là que je vais chercher des outils pour me nourrir de l’intérieur.

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travail sur soi, tout le monde peut-il l’entamer et le réussir ?

Oui. Mais tout le monde ne viendra pas faire la même chose. C’est typiquement cette phrase : « Comment ça se fait que pour elle tout roule ? ». Il y a des gens pour qui l’apaisement est déjà là, pour qui l’enfance a été moins morcelée, moins compliquée et dont les bases sont plus solides. Chez certaines personnes, le questionnement arrivera plus tard, vers la cinquantaine. Ils effectuent un changement de vie radical, que soit personnel ou professionnel. Chez moi, tout était très morcelé à la base. Ca a toujours été un travail d’équilibre/déséquilibre. Ce cheminement, j’ai dû le faire plus tôt, et cette sérénité que d’autres ont déjà, moi je la trouve à 36 ans.

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