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Tatiana Silva a perdu sa maman quand elle était jeune : « Je regarde cette Fête avec un sourire… mélancolique »

Tatiana Silva a perdu sa maman alors qu’elle avait 16 ans. Que représente encore aujourd’hui la fête des Mères pour elle? Pour notre chroniqueuse, le temps a fait son œuvre…

Vous avez perdu votre maman il y a 20 ans. Aujourd’hui, l’évocation de la fête des Mères est-elle toujours douloureuse pour vous?

Aujourd’hui, ça ne me provoque plus rien, aucune émotion particulière qui pourrait être sous-jacente. Cette fête est davantage un baromètre pour moi. Cela fait près de 20 ans que ma maman est décédée et, aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai fini par oublier la date de son anniversaire, de son décès, même si je continue de penser à elle. Mais ce dimanche, je ne peux pas passer à côté, car cette fête des Mères permet de voir comment je me sens, je regarde cette fête avec un sourire, parfois mélancolique. Mais ce n’est pas une date que je fuis, ce n’est pas un jour où je vais me mettre à l’écart dans ma bulle. Ce jour, je le vois comme un baromètre qui me permet de me rendre compte que le temps apaise.

Mais il y a quelques années encore, avant que le temps n’ait fait son œuvre, comment viviez-vous cette journée dédiée aux mamans?

Dans les premières années qui suivent un décès, il n’y a pas besoin de date, de fête pour nous rappeler qu’on a perdu quelqu’un. Tout ce qui a un rapport avec l’être disparu, ça peut être le son des cloches d’une église par exemple dans le cas de ma maman, nous le rappelle. La chose la plus évidente, comme la fête des Mères, vient donc appuyer sur la blessure, sur la plaie ouverte et c’est très douloureux. Même entendre un ami me dire «je vais passer voir ma mère» pouvait alors se révéler douloureux. On peut ne pas s’entendre avec ses parents, ne pas vouloir célébrer cette Fête, mais on a le choix. Et je veux avoir le choix. Quand quelqu’un est parti, on n’a plus le choix.

Cette plaie n’est plus à vif, mais quand s’exprime encore cette douleur?

La douleur est plus ponctuelle. Il m’arrive de vouloir être cajolée par ma maman, mais cela arrive rarement en synchronicité avec la fête des Mères.

Vous demandez-vous parfois à quel point votre vie, votre personnalité seraient différentes si votre maman était toujours près de vous?

Honnêtement, je n’y pense pas souvent parce que j’aime beaucoup ma vie. Alors oui, ma vie serait certainement très différente. Mais avec des «si», on refait le monde. Je vis de très bons moments, je suis bien entourée, de gens bienveillants. Ça va en fait! J’ai une chouette vie, je le dis, et ce n’est pas lié uniquement à mon métier. Aimer sa vie, c’est aussi savoir porter un regard lucide dessus.

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