Le mot est lâché : empathie ! Beaucoup pensent en être pourvu, mais est-ce réellement le cas ? Petite mise au point avec la psychologue Dallas Dembiermont.
Être empathique, concrètement, c’est quoi ?
C’est être capable de percevoir les émotions de l’autre, qui résonnent en nous quelque part de manière intuitive et c’est aussi être capable de se mettre à la place de l’autre, de le faire pour essayer de comprendre ce qu’il vit, ressent, comment sont faites ses émotions, ses frustrations,…
Naît-on avec un capital empathie ?
Effectivement, les chercheurs ont démontré que c’est quelque chose d’inné, qui remonte à la prime enfance. Il suffi t parfois de voir un bébé qui pleure et un peu plus loin un autre se met à pleurer, sans comprendre ce qui se passe parce qu’il rentre dans une forme de résonnance émotionnelle et donc d’empathie avec l’autre enfant. Certaines personnes n’en sont pas dotées, mais ce n’est que dans de très rares cas.
Peut-on travailler son manque d’empathie ?
Ce qu’on ne peut pas travailler, c’est l’empathie intuitive : on l’a ou pas. Mais ce qu’on peut développer, c’est l’empathie cognitive. C’est celle dans laquelle on va vraiment faire cette démarche de compréhension du monde émotif et intellectuel de l’autre. C’est comprendre l’émotion vécue, même si on ne réagit pas avec la même émotion, y compris si on n’est pas du tout touché par la situation, car on ne l’a pas vécue ou qu’on n’a de sympathie pour l’autre. C’est réussir à se mettre progressivement dans ses chaussures.
L’astuce pour développer son empathie.
Se dire « Que voit la personne ? Qu’entend-elle ? Qu’est-ce qu’elle dit ? Qu’est-ce qu’elle espère ? ». C’est être à l’écoute.
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