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La chronique de Tatiana Silva : bonne poire !

Mon appétit pour les pâtisseries françaises s’est développé lorsque je regardais l’émission «Le meilleur pâtissier». Souvent, à des heures tardives, je salivais devant les compositions des différents candidats. Je rêvais de déguster l’une de ces douceurs (même ratées) et finissais avec une cuillère de miel en bouche, à défaut de sucrerie chez moi.

Aujourd’hui, je vis dans l’une des plus grandes capitales gastronomiques au monde. Ici, on excelle tant du côté salé que du côté sucré. Une rareté dont ne peuvent se vanter les Japonais. Autant j’adore la cuisine nippone, autant je suis souvent déçue du côté des desserts. L’approche est complètement différente. J’apprends à mon palais à ne pas avoir les mêmes attentes lorsqu’il déguste leurs desserts souvent peu sucrés et aux textures peu habituelles.

En France, mes papilles s’affûtent d’année en année. Depuis longtemps, je me suis sevrée de mon addiction au sucre. Je me délecte d’un dessert qui a une âme: celle d’un grand chef ou d’un grand cœur.

Le Limbar est un tea-time niché au rez-de-chaussée de l’hôtel Le Cheval Blanc, situé au bord de la Seine. À l’époque, mon professeur de thé japonais souhaitait me faire découvrir un lieu qui servait un thé matcha de qualité et extrêmement bien exécuté. Curieuse de déguster une nouvelle pâtisserie, mon choix s’est porté sur une poire feuilletée servie avec une crème crue normande. Il est rare de trouver un dessert à base de poire; j’étais impatiente de découvrir cette pâtisserie signée du jeune chef prodige Maxime Frédéric.

Dès la première bouchée, mon palais est tombé à la renverse. L’équilibre était si parfait. La douceur de la poire pochée, mêlée au croustillant du feuilleté et de la crème crue légèrement aigre, m’ont fait vivre un sublime orgasme gustatif. Ces moments sont beaux de par leur singularité et rareté. Le secret pour pleinement vivre une telle expérience est l’absence d’attentes.

À l’époque, je ne connaissais pas le chef (pourtant renommé) et je n’avais jamais encore mangé de poire feuilletée; mes sens étaient dans les meilleures conditions pour vivre cette expérience gustative.

Aujourd’hui, le Limbar n’existe plus!

Pas de panique! J’ai réussi à vous retrouver cette délicate pâtisserie! Quelques étages plus haut, elle est proposée à la carte du restaurant Le Tout Paris. Nom de code: Le douillon à la poire. Avant de la déguster, faites table rase de tout ce que j’ai pu vous partager. L’expérience n’en sera que meilleure.

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