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Qu'est-ce que la phobie de Noël ?

Dès le mois de décembre, certains cabinets de psy voient débarquer des patients particuliers: les natalophobes.

Le mois de décembre est bien souvent synonyme de réjouissances, de fêtes en famille ou entre amis. On ne rêve que de foie gras, de bûches, de cadeaux, de retrouvailles et de bons moments. Mais pour certains, célébrer les fêtes de fin d’année provoque une véritable angoisse, un réel mal-être que les psychologues désignent sous le nom de «natalophobie». Les symptômes peuvent aller du simple stress ou de l’irritabilité jusqu’à de vraies crises d’angoisse et provoquer des malaises. Les causes peuvent être diverses: des problèmes financiers, des conflits intra-familiaux, des traumatismes, une dépression saisonnière ainsi qu’une forte pression sociale.

 

Pour certains, ces réunions ont tout de l’heure du jugement. «Alors? T’en es où dans ton boulot? Toujours rien? Toujours célibataire? Toujours pas d’enfants? Il serait temps d’y penser, non?» sont les questions-type de ce cousin, de cette tante, de cet ami que l’on croise une fois l’an. Et devoir y répondre ne nous met pas vraiment à la fête. Surtout si l’interrogatoire est périodique et annuel. Choix de vie ou non, on n’a pas toujours envie de se justifier.

 

La phobie de Noël et sa pression

 

D’autres causes peuvent également entrer en ligne de compte. Une situation financière compliquée, par exemple. Noël et Nouvel An sont en effet des périodes qui poussent à la consommation, et les fins de mois ne sont pas toujours faciles. Il y a une injonction à trouver des cadeaux (et le stress de trouver le bon) ou des mets plus exclusifs. Et les crises successives n’ont pas arrangé les choses. L’éloignement peut être une autre cause. On peut ressentir une angoisse ou une fatigue à l’idée de devoir faire de longs kilomètres pour se retrouver en famille ou, au contraire, être empêché pour une raison ou une autre de retrouver ses proches. C’est en effet une période de l’année qui peut tout autant exacerber la joie chez certains que la tristesse chez d’autres. C’est un temps où la solitude peut être plus grandement subie, où l’on prend plus brutalement conscience de son isolement.

 

Cette injonction sociale à être heureux et jovial peut donc être durement ressentie. Dans les cabinets de psy, rares sont les patients qui se revendiquent «natalophobes». Mais comme tout trouble anxieux, parfois lié à un traumatisme, il ne faut pas hésiter à consulter des psychologues dès les premières inquiétudes. Cela permet de mettre des mots sur le problème, de le contourner, de trouver des alternatives provoquées par certaines angoisses (notamment liées à l’argent) ou de trouver le courage de briser une solitude. L’important est de comprendre pour mieux exprimer ses besoins, de prendre du recul et surtout d’éviter de culpabiliser. Et d’ailleurs, peut-être n’êtes-vous qu’oniophobe (peur de faire des achats) ou capitellophobe (angoisse à l’idée de recevoir des cadeaux).

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