« Le temps passe vite quand on s’amuse. » Vous avez peut-être déjà remarqué que cette expression était assez vraie. C’est sans doute le cas pour la période de vacances, qui touche maintenant à sa fin. Mais vous êtes-vous déjà demandé d’où vient cette impression ? Explications.
Vous avez l’impression qu’hier encore vous étiez fin juin, alors que le mois de septembre pointe déjà le bout de son nez ? Pas de panique, vous n’êtes pas seul… En effet, de nombreuses personnes ont cette sensation, mais sans trop comprendre pourquoi.
Bien évidemment, la saison estivale ne passe pas réellement plus vite que les trois autres. C’est en réalité une impression que l’on a. C’est notre rapport au temps qui évolue, en fonction du contexte. « Cette sensation que le temps accélère avec les années est liée au fait que nous vivons de façon automatique », explique la neuropsychologue Marie Sebbag à Madame Figaro. « Quand on est dans une routine, un contexte qui nous est familier, le cerveau active des réseaux qu’il connaît, ce qui demande moins d’énergie. »
Ainsi, certaines zones de notre cerveau sont impliquées dans la perception du temps, mais cela demande moins d’attention quand l’action que nous faisons est familière. C’est pour cette raison que, quand on a un quotidien assez répétitif, on a la sensation que le temps passe très vite, sans vraiment voir passer les journées.
Alors, quand on casse notre routine, on a plutôt l’impression que le temps se rallonge, passe plus lentement. « Cela est dû au fit que le cerveau enregistre de nouvelles données et il prend plus de temps à traiter et stocker l’information », explique la neuropsychologue. C’est pour cette raison que les enfants ont souvent l’impression que le temps s’allonge. En effet, à ce moment de notre vie, toutes les tâches nous sont inconnues et sollicitent donc des circuits neuronaux inédits. Par contre, plus on grandit et moins il y a de nouveautés dans notre vie. Ainsi, on a l’impression que le temps passe plus vite.
Et les vacances alors ?
En réalité, notre perception du temps dépend aussi de l’état d’esprit dans lequel on se trouve et des activités que l’on réalise. Tout dépend de la charge émotionnelle que l’on met dans cette tâche. « Quand on est à l'aise, on fait appel à moins de ressources énergétiques. C'est plus automatique pour nous et les zones cérébrales concernées fonctionnent de manière plus fluide », précise Marie Sebbag. Du coup, quand on fait une activité qui nous plaît, ce qui est généralement le cas en vacances, cela semble passer plus rapidement.
Pour finir, la professionnelle explique qu’il est important, et même sain, de percevoir le temps qui passe rapidement, « car cela signifie que l’on fait des choses adaptées à notre fonctionnement et à notre portée. » L’important est donc de trouver un certain équilibre entre le renouveau et les zones de confort.
