En vacances, le temps semble long et les tracas du quotidien s’éclipsent instantanément. Malheureusement, comme le dit le proverbe, toutes les bonnes choses ont une fin. Et la fin des vacances sonne comme le retour à la routine et à la reprise des activités professionnelles. Certains partent alors travailler en traînant des pieds, déjà nostalgiques des souvenirs de la saison estivale. Selon Elisabeth Culot, psychologue et coach de vie en région liégeoise, de nombreuses personnes exercent un métier «sans vraiment se positionner sur ce qu’elles aiment réellement faire». C’est pourquoi la rentrée peut s’avérer stressante, voire éprouvante, pour elles. «On oublie trop souvent le sens que l’on met derrière son travail. Le médecin sait pourquoi il opère, mais la caissière ne sait pas toujours pourquoi elle va travailler. C’est pourquoi on a besoin de s’échapper pendant l’été et de partir en vacances pour changer d’air. On recharge ses batteries avant de retrouver sa routine professionnelle», explique l’experte.

Et de poursuivre: «La rentrée est régulièrement associée à un sentiment de flemme. Comme l’été procure une dose de positivité, quand on repart dans cette course contre la montre, notre moral peut en pâtir. Les conditions météorologiques belges peuvent également avoir un impact sur notre humeur, tout comme la plainte ambiante, c’est-à-dire l’actualité du monde qui se veut très anxiogène. Plutôt que de lire un roman ou de visionner un film amusant, on se focalise sur cette actualité et on accumule inconsciemment du stress, de la peur et des angoisses».

Il est donc essentiel de prendre soin de sa santé physique, mais aussi mentale, tout au long de l’année. «On accorde du temps aux autres chaque jour, mais il est primordial de s’accorder du temps pour soi. Tous les jours, pendant au moins 30 minutes, prenez le temps de lire, d’écrire, de faire du yoga, d’aller vous promener… Faites une activité qui vous procure du plaisir. Prenez le temps de respirer et de vous dire: ‘J’existe!’. On a tous le droit d’avancer, de respirer, de se connecter à soi et d’exister. L’objectif est de faire évoluer son présent pour rendre le futur meilleur».

Ne changez pas toutes vos habitudes. Et prenez le temps de rire afin que votre cerveau soit envahi d’hormones

«La rentrée n’est pas un combat», assure la psychologue, maman de deux enfants. «Pour vivre la reprise du travail plus sereinement, prenez soin de votre sommeil. Tentez d’aller dormir plus tôt afin d’avoir quatre ou cinq cycles d’1h30 de sommeil. On dit souvent qu’il est nécessaire de dormir huit heures par nuit, mais ce n’est pas tout à fait juste. Veillez aussi à diminuer votre consommation d’alcool et à manger plus sainement, sans pour autant changer toutes vos habitudes. Surtout, prenez le temps de rire afin que votre cerveau soit envahi d’hormones comme la dopamine ou la sérotonine, plus communément appelées les ‘hormones du bonheur’. Le cerveau ne fait pas la différence entre un rire provoqué et un rire réellement vécu. Alors riez quand vous le souhaitez! Surtout, faites-vous confiance et n’oubliez jamais que le temps n’est pas contre vous, mais pour vous. Plus on se dit qu’on n’a pas le temps, plus c’est réel. La pensée est créatrice».

Rentrée câline

Et si vos enfants redoutent la rentrée des classes et les changements qui en découlent, discutez-en sereinement avec eux. Bienveillance et affection feront dissiper leurs appréhensions en un rien de temps. «La communication est la clé de tout. Prenez soin d’expliquer à votre enfant comment va se dérouler sa rentrée dans les grandes lignes et quels sont les avantages pour lui d’aller à l’école. Surtout, ne soyez jamais avare en câlins. Se prendre dans les bras permet de rassurer, mais aussi de redonner confiance à l’enfant. Il est important de se donner de l’amour», conclut Elisabeth Culot. Bonne rentrée à tous!

En détail

Elisabeth Culot

Tél: 0471/ 70 54 08