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Vous ne savez pas résister aux promotions du Black Friday ? Attention, vous êtes peut-être acheteur compulsif !

Depuis quelques jours, nous sommes envahis de publicités pour le Black Friday. Presque tous les magasins et commerces en ligne s’y mettent ! Vous avez du mal à résister aux promotions alléchantes ? Alors il se pourrait que vous soyez un acheteur compulsif. Explications.

Le Black Friday apparaît pour de nombreuses personnes comme le moment idéal pour acheter les cadeaux de Noël. Initialement, le Black Friday est une seule journée de promotions, et c’est ce vendredi. On a aussi le Cyber Monday, qui arrive le lundi après. Seulement, on voit maintenant plutôt une semaine de soldes, appelée « Black Week ».

On a alors bien plus le temps de se laisser tenter par un achat, appelé par l’offre limitée dans le temps. Bien évidemment, personne n’est indifférent à une promotion de 50%. Mais il est essentiel de ne pas tomber dans l’excès et d’acheter uniquement ce dont on a besoin, en faisant de bonnes affaires.

Par contre, si la période du Black Friday vous pousse à acheter de nombreuses choses dont vous n’avez pas l’utilité, cela peut vous poser quelques problèmes. En effet, cela pourrait vouloir dire que vous êtes un acheteur compulsif. Si c’est le cas, le Black Friday et les soldes en général peuvent être difficiles à vivre pour vous.

Être acheteur compulsif, c’est quoi ?

Comme l’explique le ELLE français, l’achat compulsif est imprévisible et incontrôlable. Il s’agit en réalité d’une maladie psychologique, dont on connaît l’existence depuis la fin du XIXème siècle. Scientifiquement, on appelle cela « oniomanie », qui vient du grec ancien « onios » (« à vendre ») et « mania » (« la folie »).

Rassurez-vous, si vous craquez de temps en temps pour un achat inutile, comme lors du Black Friday, cela ne veut pas spécialement dire que vous êtes un acheteur compulsif. En effet, la plupart des frénésies d’achats sont simplement des petits plaisirs qu’on s’octroie. Mais si cela arrive trop souvent et de façon incontrôlable, c’est peut-être le cas…

La maîtresse de conférences en psychologie clinique Sabrina Julien Sweerts explique au magazine qu’il s’agit d’un trouble cognitivo-comportemental. « Dans l’achat compulsif, comme toutes les autres compulsions, il y a fatalement une addiction comportementale. » Ces personnes sont donc prises d’envies incontrôlables de faire du shopping, au point d’en faire une obsession. Si elles n’achètent pas, elles se sentent mal et l’achat représente une sorte de libération.

Parmi les « symptômes » de l’achat compulsif, on retrouve une réelle sensation de plaisir procurée par le shopping et le fait de ne pas pouvoir s’arrêter de dépenser de l’argent, même quand on ne peut pas se le permettre financièrement. L’experte compare cela à un diabétique qui craque et mange du chocolat alors qu’il sait pertinemment qu’il ne doit pas le faire. « Dans l’achat compulsif c’est pareil, cette frénésie d’acheter entraîne des émotions négatives comme la culpabilité et la honte, et une mise en danger du point de vue financier mais aussi familial. »

Le marketing, un piège pour les acheteurs compulsifs

On peut alors se demander pourquoi ces personnes persistent alors qu’elles ressentent cette honte. En réalité, comme l’acheteur compulsif a des difficultés à gérer des émotions intenses ou douloureuses, il trouve le shopping comme solution pour calmer ce mal-être. « Mais comme il va provoquer des émotions négatives de honte et de culpabilité, pour se sentir mieux, la personne va de nouveau acheter. C’est un vrai cercle vicieux. »

Pour certaines personnes, cette obsession dépasse évidemment le Black Friday et les soldes, mais ces périodes sont généralement plus compliquées à vivre. « Bien sûr, la société de consommation et l’accessibilité des achats en ligne ont aggravé ce phénomène. L’environnement aggrave ce trouble addictif car les acheteurs compulsifs sont en permanence sur-sollicités par la publicité, les affiches de démarques supplémentaires, etc. »

Comment se débarrasser de ces pulsions ?

Pour la psychologue, le premier pas est de sortir du déni et d’accepter que notre comportement est néfaste. « Après, on va pouvoir voir un professionnel pour travailler sur les anxiétés sous-jacentes aux achats compulsifs. »

Olivier Kramarz, ancien acheteur compulsif et aujourd’hui patient-expert de ce trouble, donne quelques pistes de solutions. « Je recommande à mes patients de ne plus utiliser de carte bancaire, mais d’avoir juste du liquide sur soi, de limiter les retraits et les montants, d’interdire le chéquier. Ce sont les recommandations de la loi contre le surendettement. » Il est également possible de rejoindre un groupe de parole (comme les alcooliques anonymes).

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