Grand-Duché de Luxembourg : la cheffe Léa Linster, seule femme à avoir décroché le Bocuse d’Or

Le Grand-Duché de Luxembourg regorge de pépites souvent insoupçonnées. Parmi elles, la perle rare de la gastronomie internationale n’est autre que la cheffe Léa Linster.

Par Joëlle Rochette

Publié le 16/05/2023 à 14:00 Modifié le 16/05/2023 à 14:00

Cette cheffe luxembourgeoise est ainsi la seule femme au monde à avoir décroché le titre le plus convoité de la haute gastronomie internationale, le Bocuse d’Or. Concours culinaire international axé sur la cuisine la plus pointue du moment, le Bocuse d’Or a été créé en 1987 par le célèbre chef Paul Bocuse. Compétition culinaire la plus difficile qui soit, elle est la référence suprême en matière de gastronomie. Gagner le Bocuse d’Or équivaut à décrocher une médaille d’or aux Jeux Olympiques.

Un parcours sans faute

La carrière de Léa débute sur les chapeaux de roue dans les années 80. Époque où, dès 1982, elle reprend à son nom le café-restaurant de son père et le transforme en restaurant gastronomique. Cinq ans plus tard, elle se fait remarquer en devenant la première femme au Luxembourg à obtenir son Brevet de maîtrise de cuisine ainsi qu’une étoile au Guide Michelin. Suivront d’autres reconnaissances et prix internationaux pour, en 1989, gagner le très convoité Bocuse d’Or.

Léa Linster - Fondatrice du restaurant Léa Linster. Crédit : Trophée Bocuse d'Or, MARC THEIS ART PHOTOGRAPHY

Aujourd’hui, la célèbre cheffe raconte: «J’ai gagné beaucoup de prix dès le début mais c’est réellement le Bocuse d’Or qui a lancé ma carrière. Mais depuis 1989, je suis toujours restée la seule femme à l’avoir décroché. Au dernier concours, la France a présenté une femme cheffe mais elle n’a pas gagné. Malgré le fait que les femmes cheffes sont de plus en plus nombreuses, on fait toujours une différence entre femmes et hommes qui pratiquent ce métier. Et là aussi, ce n‘est toujours pas gagné!».

Objectif transmission

Aujourd’hui, alors que son fils Louis a repris le restaurant de Frisange portant son nom et perpétue son emblématique savoir-faire, c’est chez elle que Léa Linster organise des cours de cuisine pour particuliers.

De plus, depuis ce mois de mai, elle est devenue consultante en nutrition qualitative pour les hôpitaux Robert Schuman. «Aujourd’hui, ce qui m’importe le plus, c’est la transmission. J’ai toujours eu une très bonne entente avec mon fils et je suis la plus heureuse de voir comme il assume si bien cet héritage. Il faut dire que l’héritage, ce n’est pas seulement transmettre un bien immobilier, c’est surtout la transmission d’un savoir-faire, d’une mentalité et du bonheur à faire un métier, difficile certes, mais que l’on aime par-dessus tout!»