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Vin français : le muscadet s'offre une autre réputation grâce à la nouvelle génération de producteurs

À l’instar du Beaujolais, le muscadet est doucement en train de changer de réputation, poussé par une nouvelle génération de producteurs qui ont la qualité pour ambition.

Le muscadet, c’est ce petit vin blanc que l’on boit généralement en terrasse avec quelques huîtres et autres crustacés pour se faire du bien au soleil. Il nous vient du Pays nantais, au bout de la vallée de la Loire, non loin de l’Atlantique. On y trouve plusieurs appellations: le muscadet en tant que tel, mais aussi le muscadet-sèvre-sur-lie, le muscadet-côte-de-grandlieu et le muscadet-coteaux-de-la-loire. Mais quels que soient les noms, on avait surtout l’impression de boire un peu toujours la même chose.

Mais c’est de moins en moins le cas, comme l’explique le Master of Wine Christophe Heynen. «C’est une appellation qui, à l’origine, produisait des vins relativement monolithiques. Ils étaient plus ou moins similaires jusqu’à ce que des jeunes producteurs décident de s’améliorer, notamment dans les méthodes de production. Jusqu’en 2017, on avait toujours des muscadets assez linéaires avec cette acidité assez mordante et un côté léger, frais, un peu salin qui allaient bien avec les huîtres et les crustacés. Puis on a vu certains vignerons commencer à porter les maturités un peu plus loin et à introduire le bâtonnage plutôt que simplement laisser les vins sur leur lie. Ils ont aussi commencé à les laisser dans des cuves de béton voire même à utiliser de la barrique. Tout cela a permis d’introduire plus de complexité».

Ce sursaut a permis d’introduire dans cette région plus de diversité de produits que ce qu’on avait avant. Cela offre aux consommateurs une plus grande diversité de goûts, de styles et d’approches. Ce qui n’était pas gagné puisque le muscadet tourne autour d’un seul cépage. «Le muscadet est principalement produit à base du Melon de Bourgogne, qui est un cépage qui y a été introduit au début du 18e siècle par les marchands hollandais dans la région. Il était, à la base, utilisé comme cépage de production pour des distillats. Ça n’a jamais été un cépage très aromatique, il avait plutôt pour vocation d’être neutre. Il résiste pas mal aux aléas climatiques frais et pluvieux. Aujourd’hui, le challenge est le réchauffement climatique qui va être problématique».

Et de neutre, la gamme s’est aujourd’hui enrichie. «On est parti sur des vins qui avaient un profil aromatique relativement neutre sur des agrumes et une acidité assez importante vers des vins plus structurés et avec plus de richesses tout en gardant cette typicité d’acidité relativement élevée. En termes d’aromatique, on va rester sur des agrumes et sur du floral. Pour les amateurs de vins plus sérieux, c’est le bonheur. Car la qualité a été vers le haut, la diversité a été multipliée. On est toujours sur ce côté huître, salé, salin, mais on va commencer à aller vers des arômes pouvant même pousser vers les fruits tropicaux».

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