Vous avez moins, voire plus du tout de rapports sexuels depuis le deuxième confinement?

Le télétravail est devenu la norme depuis plusieurs mois. À l’annonce de cette mesure sanitaire, tout le monde s’est imaginé qu’on allait pouvoir profiter de petites pauses avec son conjoint. « Ça va batifoler derrière les écrans d’ordinateur et durant les pauses. On va avoir un baby-boom dans les prochains mois », réagissait un internaute. Et pourtant on est bien loin de cette situation ! D’après une nouvelle étude réalisée par Gleeden auprès de 2.500 femmes, « le télétravail serait un tue-libido et une véritable menace pour l’intimité du couple ».

79 % des interrogées ont admis ressentir une baisse drastique de leur libido depuis qu’elles ont commencé le télétravail. 15 % affirment le contraire et 6 % ont préféré ne pas se prononcer. Cela va encore plus loin ! 74 % d’entre elles ont ajouté ne pas avoir eu de rapport sexuel depuis le début du second confinement.

Stress, première cause

« La peur du virus, un avenir incertain et des conditions de vie professionnelles bouleversées ont eu des conséquences désastreuses sur la santé mentale des salariés révélait une récente étude. Un tiers des télétravailleurs serait d’ailleurs en état d’épuisement émotionnel. Pas étonnant que le stress lié au télétravail soit la raison principale évoquée par 81 % des répondantes pour expliquer leur baisse de libido et leur « non-envie » d’avoir des rapports sexuels », explique le rapport. « 68 % des répondantes mentionnent également une mauvaise gestion de leur temps libre lorsqu’elles sont en télétravail et l’impression de ne pas savoir quand s’arrêter. Il est en effet difficile de mettre des barrières entre vie privée et vie professionnelle lorsque votre bureau est dans votre salon ».

Deux autres grandes raisons sont avancées. « Près des deux tiers des répondantes (65 %) indiquent également qu’elles ne se sentent plus sexy ou désirables depuis qu’elles sont en télétravail. Les avantages initiaux de pouvoir travailler sans devoir s’apprêter ont vite conduit à des dérives néfastes pour l’estime de soi. Pyjama et cheveux gras, un combo perdant pour la libido ! », ajoute le document. « Enfin, 35 % des sondées estiment que le manque de moments à l’extérieur, où elles pouvaient autrefois cultiver leur imaginaire érotique grâce aux inconnus croisés dans la rue est également responsable de la diminution de leurs envies sexuelles ».

Honnêteté

Gleeden a voulu savoir quelles excuses étaient le plus souvent données au conjoint pour refuser un rapport sexuel. « Bien qu’elles soient 88 % à utiliser la carte de l’honnêteté en avouant leur manque de motivation, plus d’une femme sur deux (54 %) a déjà prétexté un mal de tête. 32 % admettent avoir utilisé l’excuse d’un cycle menstruel capricieux et 11 % celles du bruit qui pourrait réveiller les enfants », conclut l’étude.

Hausse des consultations

Pour les sexologues contactés, cette recherche n’a rien d’étonnant. « Les consultations sont en augmentation depuis mars dernier. Si généralement, c’est la femme qui fait le premier pas. Je vois maintenant de plus en plus d’hommes prendre l’initiative de venir consulter. Face au confinement et au télétravail, il est aujourd’hui essentiel pour chaque couple de s’accorder une soirée en amoureux chez soi. Jeux, films, cuisine, sport… on profite de ce moment pour n’être qu’à deux et recréer une complicité », nous confie Marie, une sexologue.