Entre chemins gravel, cols mythiques et routes alpines, la station de Verbier s’impose comme le camp de base du cycliste qui recherche la force de l’effort dans un cadre exceptionnel.
La station helvète de Verbier, petit paradis accroché à la montagne valaisanne, tient ses lettres de noblesse de son frénétique domaine skiable, une fois la neige magnifiant les sommets qui l’enserrent. Mais, en été, l’endroit recèle aussi d’évidents atouts pour les amateurs de la pédale, les adeptes du pourcentage et de l’effort magnifié par ce décor à couper le souffle (dans tous les sens de l’expression).
Niveau cyclisme, le village est à jamais associé au Tour de France 2009, à cette fulgurante attaque d’Alberto Contador dans l’ascension du col final de cette 15e étape, vers le village de Verbier. Un panneau matérialise d’ailleurs l’endroit pile où l’Espagnol est sorti de sa réserve, à un peu plus de cinq bornes du « sommet ».
Si l’ascension du col depuis Le Châble (8,5km à 8,8 % de moyenne) est parfaitement réalisable, bien que nettement moins vite que l’Ibère volant, ce n’est forcément pas l’unique grimpette du coin.
Tout autour de la station, de multiples itinéraires cyclistes (repris d’ailleurs sur le site internet de Verbier) proposent des tracés adaptés à tous. S’il est possible de descendre vers la vallée de Martigny et de pédaler dans les vignobles ou vers la Forclaz qui aurait dû accueillir les Mondiaux 2020 sans cette satanée pandémie, d’autres lacets n’attendent que l’intrépide qui osera les tenter.
Mention spéciale à l’ascension vers le barrage de Mauvoisin. Une vingtaine de bornes depuis le pont enjambant la Dranse, au cœur du Châble et une route qui, au fil des kilomètres, devient de plus en plus étroite et bucolique. Dépourvue, surtout, de la moindre voiture, au cœur de la nature et avec des marmottes un brin taquines comme supporters. La grimpée n’est pas très compliquée, même si elle nécessite tout de même une certaine affinité avec les pourcentages. Plus encore que cette mise en jambes, place au Col du Lein depuis Vollèges (12,7km, un peu moins de 8 % de moyenne) avec ses chemins d’un gravier parfaitement praticable à vélo de route et tellement agréable entre les pins. De quoi se retrouver, seul, avec sa machine, dans toute la dimension de son effort. Après une jouissive descente entre les arbres fruitiers, il est même possible de retourner à Verbier via une autre ascension, définitivement la plus belle de toutes, celle de la Croix-de-Coeur (et son terrible passage à 20 % dans les graviers), via le passage par la station de La Tzoumaz. Une montée magique, alternant « gravel » et route, murs et courbes, ombre et nature sauvage sur des routes où les voitures ne sont qu’un lointain souvenir. Définitivement une montée incontournable et juste magique, à l’image du terrain de jeu cycliste sans fin que propose Verbier. Et puis, après la rudesse de l’effort, places aux douceurs du réconfort et, là aussi, la station valaisanne impose sa force. Bref, à découvrir, parcourir, essayer, suer et apprécier, au plus vite…
L’Everest en une journée
Le Tour des Stations (tourdesstations.ch) se déroule, lui, le samedi 7 août 2021 (les inscriptions sont ouvertes). Course cycliste ouverte à tous, qu’importe votre but, cette aventure propose, depuis Verbier, plusieurs distances (242km, 133km, 74km ou 34km) et, de facto, plusieurs dénivelés (8’848mD+, 4’700mD+, 2’850mD+ ou 1’950mD+). Au cœur des Alpes valaisannes, ce challenge labellisé « Marmotte Granfondo Series » propose un défi unique au monde : se mesurer en une seule journée au dénivelé de l’Everest (sur 242 km) !