Arabelle Meirlaen, Lady Chef étoilée à Marchin : « Plus que jamais, je ne veux pas de stress »

En province de Liège, à quelques minutes de Huy, Arabelle Meirlaen a installé son restaurant (qui porte son nom) dans sa demeure contemporaine privée. En bordure d’un vaste jardin doté de serres et de cultures potagères, c’est là que la Lady Chef étoilée propose sa cuisine intuitive.

Par Sudinfo

Publié le 28/02/2022 à 07:00 Modifié le 28/02/2022 à 07:00

Une cuisine faite d’attention au monde végétal comme au bien-être physique. Le credo d’Arabelle Meirlaen? La santé par la nature, le plaisir d’une alimentation saine et savoureuse, la joie de vivre et de se sentir en forme mais aussi et surtout … une vie sans stress!

Sa traversée de crise

«Au premier confinement, c’était merveilleux. J’avais toujours dit que j’aimerais avoir un an de pause, quitter un temps ce travail de fou. L’arrivée du Coronavirus et du premier confinement nous a donné cette opportunité. Il faisait beau, nous avons pu profiter du jardin, être beaucoup à l’extérieur, en famille, avec mes deux filles et leur papa. Au deuxième confinement, cela a été tout différent. J’ai eu le Covid, je n’étais pas en forme, j’avais mal partout. Mais comme pour beaucoup, cela m’a permis de réfléchir, de me remettre en question et de voir comment m’organiser pour ne pas retomber dans ce travers de vie survoltée».

Bouleversements

«Parallèlement, une certaine prise de conscience s’est aussi faite au sein du personnel de l’Horeca. La fermeture des restaurants a montré les aléas du métier dont le rythme excessif, les horaires difficiles, le manque de vie de famille,… Certains ont pris une autre orientation professionnelle, d’autres sont tombés malades. Il est devenu difficile de se faire bien entourer et de garder ses équipes. Tout a été bouleversé, tout a changé et beaucoup ont fermé. Heureusement, cela n’a pas été notre cas. Et c’est tant mieux car il ne faut pas oublier que nous sommes des chefs d’entreprise qui offrons du travail aux jeunes. Si nous fermons tous nos restaurants, il n’y aura plus d’emploi. Nous devons tenir le coup pour que le métier continue».

Course aux étoiles ou à la sérénité?

«Mon mari et moi sommes tous deux enfants d’agriculteurs. Nous avons été habitués à beaucoup travailler et à investir par rapport aux moyens que l’on avait, pas au-delà. Cela peut être une folie de faire de gros investissements pour, par exemple, obtenir des étoiles, sans savoir ce qui peut arriver. La pression est si forte! Aujourd’hui, plus que jamais, je ne veux pas de stress, je veux vivre le moment présent et profiter de la vie. Ne pas travailler moins mais tenter de se faire entourer, veiller à déléguer et viser un investissement moins intense sur le plan physique. Et surtout, pas de course aux étoiles! Je laisse faire les choses naturellement. Si j’ai un jour une deuxième étoile, ce sera bien mais je resterai moi-même. Je veux être positive et vivre à fond chaque moment présent!