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Bières d'abbaye : une boisson d'excellence dans un lieu exceptionnel !

Au domaine de l’abbaye du Val-Dieu, qui se visite presque de fond en comble, chaque recoin est chargé d’Histoire. Celle-ci continue avec la nouvelle brasserie construite pour rayonner à l’international.

Pousser la porte du domaine de l’abbaye du Val-Dieu, c’est se confronter à plus de 800 ans d’histoire. Pas toujours brassicole évidemment. Au cœur du pays de Herve, sur la route de Maastricht, trône l’abbaye Notre-Dame du Val-Dieu, construite en 1216 par des moines cisterciens et pas épargnée, depuis, par les catastrophes (feu, inondations…). À cinq reprises, il a fallu la remettre sur pied. La guerre aussi y a laissé ses traces. L’abbaye a été érigée au rang de basilique par le pape suite aux actes héroïques de deux moines fusillés en 1943 après avoir caché dans les murs de l’église, durant la Seconde guerre, Juifs et soldats anglais.

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Depuis 20 ans, les moines ont quitté les lieux, mais y demeure une communauté religieuse. Ces familles entretiennent le bâtiment, avec l’aide de bénévoles, chapeautés par un moine cistercien basé dans le Sud de la France. C’est lui qui prend les décisions liées au domaine. Pas question de transformer les lieux, ou, comme dernièrement, de moderniser une de ses ailes pour y installer un système de brassage plus performant, sans son accord.

Des pièces chargées d’Histoire

Car les murs du domaine sont loin d’avoir révélé tous leurs secrets. Dans une des chapelles, accessible aux visiteurs comme la quasi-totalité des lieux sous la houlette d’un guide, ont été découvertes récemment, sous le plâtras, des peintures datant du 13e siècle. Autour du cloître, le réfectoire (qui a servi de décor à la série belge « Ennemi Public ») qu’ont occupé les moines pendant des siècles, et une salle, celle du Chapitre, qui a vu naître l’expression « avoir droit au chapitre ». C’est dans cette pièce, et uniquement celle-là, que les religieux, une fois réunis, pouvaient discuter et voter. Témoin de l’époque, une boîte en bois et ses petits cubes à glisser dans l’une des fentes pour marquer son vote. Ne rêvez cependant pas d’effectuer une retraite dans ces lieux emprunts de quiétude : le domaine ne s’avère un refuge que pour des pèlerins de passage.

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Meilleure bière du monde

Chez Val-Dieu, les best-sellers restent la blonde, la brune et la triple. En cette saison, la bière de Noël, temporaire, fait son apparition. Mais c’est L’Excellence, lancée l’année dernière, qui fait probablement la fierté de la Brasserie. C’est dans des barriques de vin que vieillit cette bière. La Grand Cru, la plus alcoolisée, est élevée pendant un an dans des fûts de chêne. « Et ça donne une bière d’exception, médaillée et reconnue comme la meilleure bière du monde vieillie en fût de chêne. Depuis lors, on a une demande folle pour cette bière. On est vraiment à la limite bière-vin, avec 12 degrés d’alcool. » Parmi les sept Val-Dieu, une fruitée a débarqué cette année. « C’est une bière qui manquait dans notre assortiment. Il y a un marché pour ça. C’est une sous-catégorie en pleine croissance, en Belgique comme à l’étranger. On va toucher le palais de gens qui n’aiment pas forcément les bières. »

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Star à l’international

L’aura des bières belges continue à rayonner à l’étranger. Val-Dieu, et son historique logo fait de deux anneaux entrelacés, en est un parfait exemple. « La capacité de production était limitée dans notre ancienne brasserie », explique Lionel Delbart, directeur commercial de la Brasserie. La demande à l’international ne fait que grandir et « il fallait y répondre. On a livré la Russie ce mois-ci et chaque mois on ajoute un pays. Il y a deux ans, le marché international représentait un petit 20% de nos ventes. À l’heure actuelle, on approche les 40%, tout en continuant à croître sur le marché belge ».

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L’ancienne brasserie pouvait produire jusqu’à 20.000 hectolitres sur une année. La nouvelle, entre 40 et 80.000 hectolitres. « Une nouvelle brasserie a donc été construite cette année. On aurait pu aussi aller brasser ailleurs, mais c’était perdre notre leitmotiv, notre authenticité ». La Val-Dieu est en effet la seule bière belge d’abbaye, non trappiste, à être brassée dans les murs de l’abbaye dont elle porte le nom. « On a donc dégagé de la place ici, dans l’ancien fenil, pour y installer de nouvelles cuves ». Le brassage de la Val-Dieu dure 8 heures. Au terme de celui-ci, le jus, appelé le moût, est récupéré et transformé en bière avec le premier processus de fermentation qui prend, lui, trois semaines. Mais on n’est pas encore au bout… Une deuxième fermentation, cette fois en bouteille dans des chambres chaudes, prend place. Il faudra donc patienter six à neuf semaines avant de déguster une Val-Dieu. « C’est ce qui fait de la Val-Dieu une bière de dégustation : elle est très stable ». Et le connaisseur ne s’y trompera pas : c’est à lui que s’adresse la Val-Dieu. « C’est une bière qu’on prend au coin du feu avec un bon repas. On n’est pas dans du vin-chope qu’on se prend dans un bistrot ».

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En détail

Val Dieu 227, 4880 Aubel

Tél : 087/ 69 28 28

Infos :infotourist@val-dieu.net

Visite guidée sur réservation de l’Abbaye et de la brasserie: 2h15, 12€ par personne

val-dieu.com

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On vous présente également trois autres bières d'abbaye wallonnes ! 

La Bonne-Espérance, la légèreté de l’amertume

Celle-ci est fabriquée à Binche sur base de trois techniques ancestrales offrant un goût unique et traditionnel.

La Bonne-Espérance est une bière belge qui doit son nom à l’abbaye Notre Dame de Bonne-Espérance, située en pleine campagne du Hainaut, dans le paisible village de Vellereille-les-Brayeux, à seulement quelques kilomètres de Binche. Fondée en 1130 et aujourd’hui classée Patrimoine exceptionnel de Wallonie, l’abbaye est désormais un établissement d’enseignement primaire et secondaire ainsi qu’un centre d’accueil et de retraite pour familles.

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Jusqu’en décembre 2014, la Bonne-Espérance était fabriquée par la brasserie Lefebvre, à Quenast, près de Rebecq, avant d’être brassée en janvier 2015 par la brasserie La Binchoise.

Le nez de cette bière d’abbaye se distingue par des arômes de fruits confi ts. Dès la première gorgée, la Bonne-Espérance exprime la douceur du sucre candi et du miel renforcés par la chaleur de l’alcool bien présent (7,8%) et une amertume douce. Légère et agréable, elle se déguste parfaitement au moment de l’apéritif, accompagnée de petits cubes de fromages. Un combo que les amateurs de grand cru connaissent forcément…

Si la Bonne-Espérance se veut très prisée des Binchois (mais pas que !), c’est notamment grâce à sa recette qui se caractérise par trois procédés de fabrication ancestraux. Il y a d’abord l’ébullition à feu nu du mélange permettant d’obtenir la belle teinte cuivrée propre à la bière de Bonne-Espérance. S’ensuit le houblonnage à cru, un procédé par lequel la bière mûrit en cuve sur une mince couche de houblon et qui offre à la boisson la fi nesse de son amertume fi nale. Enfi n, la refermentation en bouteille et en chambre chaude de la bière non fi ltrée est une étape majeure qui dégage un fond de levure riche en vitamines B, preuve d’une fabrication naturelle et purement ancrée dans la tradition.

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À noter que les créations de la brasserie La Binchoise s’exportent au-delà des frontières belges et charment les papilles des connaisseurs installés aux États-Unis, au Japon, au Canada, en Italie, en Suisse, en France… En plus de la Bonne-Espérance, il existe aussi La Binchoise Blonde, La Binchoise Brune, La Binchoise Triple, La bière des Ours, La Spéciale Noël, mais aussi La Rose des Remparts et La Belge.

En détail

Rue Grégoire Jurion 22, 7120 Vellereille-les-Brayeux

abbaye-bonne-esperance.be

Abbaye de Brogne, la bière qui ne connaît pas la grogne

Ici, la légende se raconte aussi à travers le brassage...

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La légende veut qu’en l’an 880, saint Pierre a délaissé son paradis pour aller se balader quelque part du côté du petit village de Stave. Il apparaît à Gérard de Brogne et lui confi e la mission de fonder une abbaye. Aussitôt dit, aussitôt fait ou presque. L’abbaye de Brogne voit le jour en 919 et devient rapidement un lieu de pèlerinage. En effet, on y trouve une source toute proche qui, à l’époque, était censée guérir, voire accomplir toute une série de miracles. Les siècles passent et l’abbaye est plusieurs fois rasée puis reconstruite. Sa version actuelle remonte à après la Révolution française. Depuis plus de 1.000 ans, Brogne est également un lieu de brassage. Sa bière maison a longtemps été déléguée à des brasseries locales, comme La Binchoise, avant de réintégrer les murs de l’abbaye et la Salle des Pèlerins. La Brogne blonde titrant 6,5 % en volume d’alcool est brassée avec des malts et houblons d’origine biologique. Une Brogne Spéciale Noël (8,5 % d’alcool) est également disponible en quantité très limitée. Avis aux amateurs !

En détail

Place de Brogne 3 5640 Saint-Gérard

Tél : 0496/ 27 11 56

abbayedebrogne.be

Abbaye de Villers : micro-brasserie, maxi succès

Depuis 2016, la micro-brasserie de l’abbaye de Villers brasse trois bières bio in situ et de manière artisanale. Parmi celles-ci, une reconstitution de la vénérable Bière des Moines, la V et la IX. La recette de cette dernière remonte au 18e siècle. Ce qui explique sa faible teneur en alcool. Pour la rendre plus actuelle, le brasseur lui a ajouté une bonne dose de houblon cru. À la clé, un vrai supplément de fraîcheur qui en fait la boisson idéale pour l’apéritif. Quant à la Bière des Moines, l’autre must de la micro-brasserie, sa recette est plus ancienne encore et a été récupérée dans les archives de l’abbaye. Enfi n, la IX se révèle une triple proposée à 18%. Elle est idéale pour accompagner un repas. Le brasseur y a ajouté du sucre de canne afi n d’augmenter la densité du moût et la rendre plus désaltérante encore.

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En détail

Rue de l’Abbaye, 55 1495 Villers-la-Ville

Tél : 071/ 880 980

villers.be/fr

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