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Quand le gin prend l'accent luxembourgeois

Du côté d’Arlon, le gin Orolaunum Vicus a des allures de Maitrank, boisson très appréciée issue de la province du Luxembourg. Derrière cette idée : Grégoire Goedert et Simon Neyens, deux amis qui ont mis leurs savoirs en commun.

Alors que Grégoire a un parcours tourné vers l’entreprenariat et le marketing, Simon travaille lui dans le milieu de la gastronomie. En sortant de leurs études, ces deux amis se sont lancés dans un projet commun permettant d’allier leurs forces respectives : la création d’un gin. Mais pas n’importe quel gin…

Raconter une histoire

« On voulait qu’il ait un lien avec notre région » développe Grégoire, originaire d’Arlon. Et quoi de mieux que s’inspirer des saveurs d’une boisson locale, le Maitrank ? L’OV gin est ainsi composé d’alcool de grain biologique, d’eau de source, de baies de genévrier, d’aspérule, d’orange, d’orange amère, de citron, de mandarine, de graines de coriandre, de graines d’angélique, de verveine et de cardamone. L’orange et l’aspérule sont deux ingrédients qu’on retrouve également dans le Maitrank (ou boisson de mai). « On a cherché plusieurs recettes. Celle-ci avait du sens, elle raconte une histoire. »

Aspérule, kesako ?

Vous vous demandez ce qu’est l’aspérule ? Il s’agit d’une plante herbacée qui pousse dans les sous-bois humides, déjà utilisée au Moyen-Âge. « En 854, un moine de Prüm avait pour habitude d’en faire macérer dans du vin blanc afin d’en extraire ses vertus médicinales. » Et il ne s’agit pas du seul lien que partagent l’OV gin et l’Histoire.

« Orolaunum Vicus était le nom que la ville d’Arlon portait à l’époque gallo-romaine, l’une des trois plus anciennes villes de Belgique. » Un nom un peu énigmatique pour cette boisson arlonaise ayant vu le jour en septembre 2019. « Au début, on envisageait juste de faire un one-shot, mais nos mille bouteilles sont parties en deux semaines. On a donc décidé de pousser le projet plus loin. Depuis, on a reproduit plus de bouteilles. On garde la même recette à chaque fois. Le gin plait comme ça, on ne veut pas qu’il change », se réjouit Grégoire.

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