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Rencontre avec Gérald Watelet, l’homme de la terre sur les traces de son enfance

Il a grandi à la ferme, entre Courrière et Naninne. C’est donc non loin des terres de son enfance, dans le Condroz, qu’on emmène « l’épicurien raffiné », à la fois cuisinier, décorateur, couturier et animateur, Gérald Watelet, à la rencontre de producteurs locaux, mêlant tradition et histoires familiales inspirantes.

Gérald, ce retour à la campagne, aux produits du terroir et les reconversions professionnelles qui peuvent en découler, c’est une mode ou c’est l’avenir de notre société ?

Il fut une époque où c’était une mode, le côté baba cool, bobo chic, où on mange bio... Ça faisait un peu « Martine à la ferme ». Puis, il y a eu une vraie prise de conscience chez les gens d’une qualité de vie, tout simplement. Ce sont des vrais choix de vie aujourd’hui. Ces reconversions, ce ne sont pas des gens qui se sont retrouvés à faire du fromage parce qu’ils ont deux vaches et pas d’autre perspective et sont malheureux.  On l’a vue avec le confinement : les gens ont pris du plaisir à profiter de sa maison, de son jardin. On se rend compte aussi qu’on est dans une période où tout le monde veut tout : mais vivre à la campagne, avoir une ferme, c’est un boulot de dingue. Mes grands-parents maternels avaient un potager, verger, clapier, pigeonnier, on faisait des confitures, mon grand-père faisait tous ses plants de fraisiers lui-même…Du côté de chez mon père, mes grands-parents étaient des durs, avec une petite ferme, quelques bêtes et ils ont vécu toute leur vie de leur lait, de leur fromage. C’était moins joyeux. Quel que soit le temps, il fallait sortir les vaches, les rentrer, les nourrir...

On peut aimer la terre et être élégant.

Votre amour pour les produits du terroir s’explique facilement…

Oui. À deux ans je mangeais du ris de veau, à 3 ans des huîtres, on n’a jamais pu dire « beurk ». On mangeait de tout : des rognons, de la cervelle, des oreilles de cochons…On n’achetait rien, tout était fait maison.

Une bonne cuisine simple, c’est votre style…

Oui. J’ai fait l’école hôtelière à Namur qui est classique. Je n’aime pas la cuisine compliquée, avec des petits cacas de toutes les couleurs au fond d’une assiette. Je ne vais pas dire que manger c’est ma vie, mais c’est un cérémonial trois fois par jour.

 « Dans Affaire conclue, je ne suis pas là pour jouer comme au casino ! »

Parmi les nombreuses casquettes de Gérald Watelet, il y a celle d’acheteur d’ « Affaire conclue ». Mais ces temps-ci, le décorateur évite les tournages de l’émission de France 2, pour des raisons tout simplement pratiques : « Entre le Covid et ma jambe (il vient de se faire opérer après se l’être cassée, NdlR), j’ai annulé les dates de tournage que j’avais entre avril et mai ».

Les objets que vous achetez dans l’émission, avec parcimonie, vous les revendez bien?

Je les revends… correctement. Parfois je gagne mieux sur un objet, parfois moins bien, il m’est arrivé de perdre un peu d’argent, mais c’est le jeu. J’ai peut-être payé l’objet trop cher…

Contrairement à Julien, dans « Affaire conclue », je ne suis pas au casino en train de jouer !

C’est un jeu pour vous ?

Ah non !  Justement, par rapport à Julien, je ne suis pas au casino en train de jouer ! Surtout, je n’ai pas du tout envie de surpayer les objets qui n’en valent pas la peine, on fausse alors le cours réel du marché. Vis-à-vis de mes amis marchands, je n’ai pas envie de partir dans les tours pour des choses qui valent beaucoup moins. Ce n’est pas une question de montant, mais plutôt de bon sens.

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