Balade à vélo : voici comment bien choisir son casque pour être protégé en cas de chute

Ne montez jamais sur la selle de votre vélo sans avoir préalablement enfilé votre casque de protection. Voici comment choisir celui qui protégera votre tête à la moindre chute. Le port du casque à vélo n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé.

D’une génération à l’autre, les vélos ont toujours eu la cote. Si les modèles électriques s’arrachent de plus en plus, les deux-roues traditionnels demeurent toujours très appréciés du grand public, aussi bien pour une balade occasionnelle dans les champs que pour se rendre au travail quotidiennement. Mais encore faut-il être parfaitement équipé avant de pouvoir filer comme une flèche en toute sécurité. Il est primordial d’opter pour un casque portant le label d’homologation européenne EN 1078 ou 1080. La taille de l’accessoire dépend alors du périmètre crânien, qui se calcule en centimètres. «Pour plus de sécurité, mieux vaut acheter un casque d’une marque reconnue comme ceux de la société allemande Abus, grandement distribuée en Belgique», nous explique Antoine de chez Kameo Bikes, à Liège.

Évidemment, le choix du casque dépend principalement du contexte de son utilisation. «Pour un casque de ville, il faut privilégier un modèle léger pour plus de confort. Ces modèles sont ouverts et passent au-dessus des oreilles. En revanche, pour faire du vélo dans les bois ou du VTT, il est préférable de porter un casque intégral qui protégera également la mâchoire. Il existe même des modèles hybrides avec une sorte de maillage permettant de protéger le menton et de respirer plus facilement. Un casque de vélo de route pèse environ 250 grammes. Un casque de ville sera un peu plus lourd, et pèsera environ 350 grammes», confie l’expert.

Et d’ajouter: «Le casque a pour vocation de se déformer suite à un choc important, mais pas de se casser. Après chaque grosse chute, il est essentiel d’acheter un nouveau modèle car les propriétés d’amortissement ne sont plus les mêmes. C’est comme une sorte de mousse qui se contracte très fort pour amortir le choc. Au bout d’un moment, elle devient usée. La sécurité du conducteur est la priorité.»

Au fil des années, les modèles se sont perfectionnés et proposent désormais des fonctionnalités étonnantes, à l’exemple de ces casques sur lesquels figurent des indices lumineux LEDs. «Ils permettent aux cyclistes d’être plus visibles quand la lumière du jour est moins forte. Il en existe avec des lumières statiques en forme de triangle ou avec une ligne qui suit la largeur du crâne à l’arrière. Certains casques permettent aussi, par le biais d’une petite commande à placer près des poignées du vélo, d’indiquer la direction que l’on souhaite emprunter. C’est le même principe que les clignotants d’une voiture», nous dit-on. Plutôt pratique, mais combien ça coûte exactement? 80 euros pour un casque de qualité, mais d’entrée de gamme, et entre 120 et 250 euros pour ceux présentant des fonctionnalités intelligentes, selon la marque.

Si les grandes chaînes de distribution comme Décathlon proposent des casques peu onéreux (entre 10 et 40 euros selon les marques), ces derniers sont tout sauf confortables. «Ils peuvent être utiles pour une utilisation occasionnelle. En revanche, pour une personne qui se déplace quotidiennement à vélo, par exemple pour aller travailler, il est préférable de porter un casque plus haut-de-gamme», insiste Antoine. Mais comment entretenir son casque afin qu’il dure dans le temps? «Certains modèles possèdent une structure qui peut être détachée et lavée séparément à la machine. Pour l’extérieur du casque, ce n’est que visuel. Un petit coup de chiffon peut suffire. Un casque sale ne va pas forcément moins bien protéger.»

Le saviez-vous ?

Selon l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), 80% des hospitalisations de cyclistes sont dues à une chute. Le risque de blessures graves par kilomètre parcouru est environ 23 fois plus élevé pour les cyclistes que pour les automobilistes. Les accidents ont généralement lieu en agglomération et hors carrefour, entre avril et septembre, quand la météo est clémente. En 2020 en Wallonie, 21% des Wallons faisaient régulièrement du vélo, au moins plusieurs fois par mois. Leurs motifs de déplacement étaient pour le loisir (80%), les déplacements domicile-travail (43%) ou pour les trajets utilitaires (38%). Peu importe le contexte, faites toujours preuve de prudence. Pour rappel, si une piste cyclable est praticable, vous devez l’utiliser, mais elle ne vous est généralement pas exclusivement réservée. Vous pouvez y rencontrer des gens en cyclomoteur, en trottinette ou même en rollers… La courtoisie est donc de mise pour assurer le partage entre les différents usagers. Et s’il n’y a pas de piste cyclable, vous pouvez circuler sur la chaussée, mais vous devez rouler à droite. Positionnez-vous à 1 mètre du bord ou des véhicules en stationnement. Vous pouvez rouler à 2 de front en agglomération, mais vous devez toujours vous replacer en file indienne lorsque la route est trop étroite pour permettre le croisement. En dehors des agglomérations, vous devez également vous remettre en file indienne si un véhicule arrive par l’arrière. La circulation à 2 de front est par contre interdite dans les bandes bus ouvertes aux cyclistes.

Plus de conseils sur votre sécurité à vélo sur www.awsr.be